Quand la Belgique fait face à une montée inattendue de la dépendance au pari

Quand la Belgique fait face à une montée inattendue de la dépendance au pari
13 novembre 2025

Un phénomène en pleine expansion

En Belgique, un phénomène un peu trop discret prend de l’ampleur : la dépendance au jeu, surtout en ligne, grimpe en flèche et ça ne semble pas vouloir s’arrêter. Les experts sont de plus en plus inquiets et tirent la sonnette d’alarme, surtout avec des chiffres qui feraient blêmir un joueur de poker !

De nouvelles réalités à l’ère du digital

Le drame du jeu en Belgique a des racines bien ancrées. En 2010, la régulation du jeu en ligne a ouvert de nouvelles portes pour les amateurs de sensations fortes, changeant peu à peu le panorama ludique du pays. Puis, la pandémie de Covid-19 a mis le feu aux poudres : confinements, isolements et une usage accru des écrans ont concocté la tempête parfaite pour l’essor des jeux en ligne.

Hélène Key, une pro des addictions à Anvers, souligne une réalité troublante : « À mes débuts, on recevait une seule demande par mois pour une addiction au jeu. Aujourd’hui, c’est entre dix et quinze. Ça fait froid dans le dos ! ». En gros, l’obsession du jeu est en pleine croissance.

Une enquête a révélé que près d’un Belge sur trois a essayé le jeu au moins une fois en 2023—2024. La requête sur le jeu en ligne a même doublé en cinq ans, passant de 7,9 % à 14,8 % des joueurs ! On dirait que le gaming fait partie de notre ADN désormais.

Ce phénomène ne concerne pas seulement les isolés derrière leur écran, mais touche tout le monde, avec une alarme pour les jeunes adultes (18-24 ans) qui sont les plus exposés. L’étude indique que 2,6 % de cette tranche d’âge est à risque, et 0,6 % dans une zone rouge. Ils n’ont pas encore la maturité pour gérer leurs impulsions, en découvrant les paris comme une activité banale grâce aux publicités et à la culture des réseaux sociaux.

Face à une telle situation, la Belgique tente de riposter en relevant l’âge légal pour jouer à 21 ans et en mettant en place des modes d’exclusion volontaire. Mais, soyons honnêtes, ces mesures semblent comme un pansement sur un coup de barre : insuffisantes et parfois mal appliquées.

Pour couronner le tout, la Commission des jeux de hasard admet être à la ramasse. En 2024, elle n’avait que 38,3 employés pour gérer l’ensemble du bazar, alors que 57 étaient nécessaires. Ça fait désordre, non ? Les contrôles sont trop légers, et les sites illégaux continuent de proliférer comme des champignons après la pluie. Les utilisateurs se ruent vers ces plateformes déficientes qui, au lieu de protéger, augmentent les risques.

Au 1er novembre 2025, pas moins de 194 108 personnes étaient sur la liste d’exclusion EPIS, un chiffre qui fait réfléchir. Ça prouve que les solutions, pour compliquées qu’elles soient, sont largement contournées.

En somme, la crise du jeu ne concerne pas que quelques malheureux, mais frôle tout un pays. La Belgique doit se réveiller et adopter une approche bien plus audacieuse et coordonnée pour protéger ses citoyens et inverser cette tendance inquiétante.