Cresus Casino : enquête sur un géant du jeu clandestin
La face cachée de Cresus Casino
Alors que l’on admire les lumineux bureaux ensoleillés d’une start-up à Chypre, le système judiciaire français dévoile une autre réalité. Cresus Casino, un site très prisé des joueurs français, aurait ramassé près d’un milliard d’euros depuis 2021. Oui, un milliard, ce n’est pas un petit change !
En 2024, l’entreprise Tech4S, basée à Limassol, se vantait toujours d’être une Great Place to Work. Les employés, presque tous dans la trentaine, traînaient en bermudas, profitaient de déjeuners gratuits, partaient en voyage à la charge de la société, et même recevaient une enveloppe annuelle pour leur développement personnel. L’ambiance semblait presque féerique.
Cependant, à l’ombre des fenêtres en verre et des espaces de travail modernes, les enquêteurs français découvrent qu’il s’agissait d’une façade pour un énorme réseau derrière Cresus Casino, une plateforme de jeux d’argent interdite en France. Ce qui se cachait derrière cette image idyllique était une opération illégale ciblant principalement les joueurs français.
L’effondrement rapide de Tech4S
En septembre 2025, après une perquisition fulgurante, les employés francophones découvrent leur licenciement immédiat lors d’une visioconférence expéditive. En deux temps, trois mouvements, tous les ordinateurs se verrouillent, et l’entreprise est liquidée comme si elle n’avait jamais existé. Bye-bye Tech4S, bonjour le flou artistique !
Le 8 octobre à Paris, deux hommes font couler beaucoup d’encre : Grégoire A. et Victor T., soupçonnés d’avoir dirigé un casino illégal depuis Chypre. Leur plateforme aurait attiré près d’un million de visiteurs par mois, avec 100 000 joueurs actifs. Les gars affirment être en mode « navigation dans la zone grise », mais la légalisation du jeu en ligne en France est bien plus compliquée que ça !
Alors que près de 1 300 sites illégaux ont été bloqués en 2024, la France reste l’un des rares pays européens à interdire formellement les casinos en ligne. Si vous pensiez que les problèmes de jeu n’existaient pas, pensez-y à deux fois !
Le printemps 2024 a éveillé l’attention sur Cresus Casino, avec ses 2500 jeux attractifs, des parties en direct, et même un service client en français. Malheureusement pour eux, toute cette splendeur brillait d’une lumière illégale, et l’Autorité nationale des Jeux (ANJ) a réagi rapidement. En mai, le site se fait bloquer en France. Ce qui s’ensuit est une véritable partie de cache-cache numérique entre l’ANJ et Cresus, avec des URL miroirs et des SMS envoyés aux joueurs. Ne jamais sous-estimer leur sens du contournement !
En juillet 2024, l’ANJ alerte le parquet de Paris, mettant un coup d’accélérateur à l’enquête qui mènera à l’arrestation des deux hommes en octobre 2025. Qui aurait cru qu’une simple recherche sur des forums spécialisés s’avérerait aussi cruciale ? Les témoignages de joueurs déçus fusent, révélant des histoires de gains bloqués et de comptes suspendus.
Un renseignement anonyme pointe Grégoire A. comme un des cerveaux de l’affaire, tandis qu’une vidéo où il révèle être le PDG d’une entreprise ayant conçu plusieurs casinos en ligne devient une pièce maîtresse du dossier. « Si c’est moi qui gère la thune, il n’y a plus de boîte », plaisante-t-il. On sait où mener l’enquête !
En infiltrant la plateforme, les enquêteurs découvrent un univers sombre où des appels paniqués et des menaces de suicide apparaissent sur la hot-line. Mention spéciale pour le club VIP où les joueurs peuvent payer 2000 euros pour des attentions luxueuses… Tout cela sans aucune légalité !
Le réseau compte également sur des influenceurs, qui sont payés pour chaque perte de joueur qu’ils recrutent. Un ancien chauffeur routier devenu streameur assure avoir gagné des millions, pour attirer encore plus de joueurs. La saga du Cresus Casino n’est pas prête de se terminer, mais elle soulève le voile sur une industrie illégale d’une ampleur considérable, profitant de la désire des joueurs tout en mettant de côté toute responsabilité juridique.