17/01/2015 PARIS (NOVOpress)
Dans les pays occidentaux, la marche blanche est devenue, par la force des choses, l’un des seuls moyens d’expression. En amont de ces grands rassemblements, souvent orchestrés par les médias, les indignés veillent. Les censeurs sont là pour nous dire quand descendre dans la rue. Lorsque l’appel est lancé, le peuple, transformé en bétail docile, doit s’associer, sans aucune réflexion préalable, à la grande messe des sociétés modernes.
Pancartes, bougies, banderoles, accompagnent les cortèges, donnant la sensation de participer activement aux grands évènements de notre époque. Souvent les bons sentiments se mêlent à l’incompréhension. L’émotion est là, palpable, la confusion aussi. La transe collective n’est pas loin ainsi que la manipulation de masse. Malgré les apparences de liberté, la foule uniforme déambule dans les rues selon une organisation pointilleuse.
Avant de s’en féliciter, rappelons quand même, pour ceux qui ne l’auraient pas compris qu’il faut absolument être du camp du Bien pour pouvoir bénéficier de cette liberté d’expression. Sinon tout ceci n’a plus de sens !
A la suite du prêtre Mani, les nouveaux gardiens du temple ont divisé le monde en deux camps. Le Bien fait face au Mal. Tous ceux qui ne rejoignent pas le mouvement d’ensemble deviennent automatiquement suspects. Pour le système en place, ce comportement asocial veut dire que l’individu réfractaire à suivre avec enthousiasme l’élan influé par notre pseudo-élite est un ennemi du camp du Bien, un adversaire à abattre par tous les moyens. Pour être clair, si vous êtes concernés par ce problème, ceci veut dire, sans même que vous ne le sachiez, que vous êtes un réactionnaire, un fasciste (sans réellement savoir ce que cela veut dire), parfois un néo-nazi, un raciste, un islamophobe, un antisémite, un homophobe…
En ce début 2015, à l’ère du «le changement c’est maintenant » et suite à cette merveilleuse semaine du bien-vivre-ensemble, promue par les tragédies des 7, 8 et 9 janvier, les gens qui appellent à la liberté d’expression brandissent haut et fort les valeurs de la République.
Avant de s’en féliciter, rappelons quand même, pour ceux qui ne l’auraient pas compris qu’il faut absolument être du camp du Bien pour pouvoir bénéficier de cette liberté d’expression. Sinon tout ceci n’a plus de sens !
Grâce à des Aymeric Caron, qui s’auto-investissent gardiens des libertés, la société moderne sait, au nom de la démocratie, faire taire tous les indésirables qui sont reconnus dangereux pour l’ordre républicain. Nos protecteurs savent repérer les brebis galeuses au premier regard. N’oubliez pas qu’ils veillent assidument ! Imaginez un seul instant si Éric Zemmour avait eu idée de faire irruption dans les locaux de Charlie Hebdo pour y faire un carnage ! La menace était réelle et heureusement ceci n’a pu avoir lieu grâce à l’action énergique et rapide de nos chiens de garde du politiquement correct. Le Bien a réussi à museler à temps les enragés que sont Éric Zemmour et ses sbires. Nous avons évité le pire.
Lire la suiteHumour pour la liberté d’expression ! – par Vincent Revel