02/07/2014- PARIS (NOVOPress)
Après seize heures de garde à vue et plus de deux heures passée chez le juge d’instruction, Nicolas Sarkozy a été mis en examen mardi (1/7) vers deux heures du matin, pour « corruption active », « trafic d’influence » et « recel de violation du secret professionnel ». Son avocat, Me Thierry Herzog, et Gilbert Azibert, haut magistrat à la Cour de cassation, ont eux aussi été mis en examen au terme de leur garde à vue.
Nicolas Sarkozy voulait revenir en politique avec un plan de bataille annoncé en une du Figaro Magazine : il faut tout changer. Un changement en voie de réalisation puisque, pour la première fois dans toute l’histoire de la Ve République (et d’ailleurs des républiques précédentes) un ancien chef de l’Etat s’est retrouvé en garde à vue (voir Présent d’hier [numéro 8136, note de Novopress]). Ce n’est peut-être pas le changement qu’envisageait Nicolas Sarkozy. Ni ses partisans. Mais enfin, c’est un commencement… Les historiens retiendront sans doute que ce mardi 1er juillet 2014 les espérances de retour de l’ancien chef de l’Etat dans la course élyséenne se sont définitivement évanouies. Nicolas Sarkozy a été rattrapé par ses grandes oreilles.
Déliquescence du système ?

Passons sur l’incrimination de « violation du secret de l’instruction ». Ce secret de l’instruction se trouve régulièrement « violé » en “une” de journaux qui s’en sont même fait une spécialité délatrice. Dans certaines affaires, le « viol du secret de l’instruction » semble même relever, tant il est systématique, de ce que dans les cités les voyous ethniques appellent une tournante. Certes, qu’il le soit par de hauts magistrats en bande organisée, avec à leur tête un ancien président de la République, est choquant… Est-ce le signe d’une « déliquescence du système » comme le pense Marine Le Pen ? Sans doute. Mais un signe parmi beaucoup d’autres…
Plus sérieuse est l’accusation de « trafic d’influence », délit puni de « cinq années d’emprisonnement et de 500.000 euros d’amende ». Mais Nicolas Sarkozy et les siens vont sans doute plaider l’acharnement judiciaire et le règlement de comptes politique Avec quelques bons arguments pour le faire, tant les juges qui l’accablent, dont l’une, Claire Thépaut, appartenant au syndicat du « Mur des cons », ne se donnent même pas la peine de cacher leur ressentiment, leur hargne, leur détestation et leur soif de revanche à l’égard de Nicolas Sarkozy. « Jamais on n’aura affublé un ancien président d’un tel traitement, d’un tel déferlement de haine », s’indignait mardi matin Christian Estrosi.
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