20/02/2016 – FRANCE (NOVOpress avec Guillaume Faye)
On est fasciné par la technologie numérique, sans comparer rationnellement ses avantages et ses inconvénients. Une innovation technologique n’a de sens – depuis la révolution néolithique – que si elle fait baisser les coûts et les efforts de production des biens et services et augmente leur nombre et leurs qualités. Comme nous l’avons vu dans la première partie de cet article, l’utilité marginale des technologies informatiques et numériques depuis les années 80 est en baisse par rapport à celle des révolutions techno–industrielles précédentes. Problème.
Une révolution technologique non maîtrisée
Ni l’informatique, ni Internet ni le smartphone, ni le GPS, etc. n’ont créé de bouleversements ni d’améliorations comparables aux innovations de la période 1840–1960. C’est le phénomène de l’utilité marginale décroissante. La révolution numérique crée des mutations comportementales, sociales et économiques mais au fond assez peu d’améliorations concrètes en termes de performances et de commodités ou même d’emplois créés : les innovations technologiques de l’informatique de seconde génération, n’ont pas généré le moindre emploi supplémentaire. Elles n’ont pas accéléré non plus la transmission des informations. Et parfois elles l’ont ralentie du fait de la complexité et de la fragilité des nouvelles machines. Quand j’envoie un SMS à un correspondant, mon message ne va pas plus vite que jadis un appel téléphonique sur un poste fixe avec fil ; en revanche, le système est moins fiable et…plus cher – contrairement à ce que croit le consommateur abusé.
Les précédentes révolutions industrielles ont connu un développement linéaire ; la révolution numérique connaît un développement géométrique, exponentiel. Loi de Moore : la puissance des ordinateurs double tous les dix-huit mois. En réalité, c’est, selon moi, inexact : ce n’est pas la puissance électro-physique des ordinateurs qui double à cette allure, mais ce sont leurs champs d’applications, leurs connections.