30/10/2014 – PARIS (NOVOpress)
Foi, engagement, Front national, SIEL, Printemps français, Manif pour tous, Europe…. Novopress est allé à la rencontre d’une figure militante infatigable, l’avocat Frédéric Pichon (photo).
Propos recueillis par Maxence Tesner
Pouvez-vous retracer votre itinéraire politique et métapolitique pour les lecteurs de Novopress ?
Je me suis engagé très tôt, à partir de l’âge de 15 ans, avant tout par anticommunisme. C’était en 1985 au FNJ, à l’époque de Martial Bild, Eric Iorio et Catherine Salagnac. Mais en ce temps-là, le Front était sur une ligne ultra-libérale sur le plan économique et atlantiste sur le plan géopolitique. J’ai donc rejoint la mouvance solidariste qui m’avait séduit par son positionnement géopolitique, la fameuse troisième Voie et les réflexions économiques alternatives à la fois au marxisme collectiviste et capitalisme financier. En 1992, cette mouvance a connu plusieurs scissions entre ceux, dont je faisais partie, qui voulaient se rapprocher du Front – également les plus jeunes du Renouveau Etudiant – en raison notamment de son évolution suite à la première guerre du Golfe, et ceux qui prétendaient défendre la ligne de l’orthodoxie idéologique. A la même époque, je suis parti m’engager dans les rangs de la Garde nationale Croate à Osijek puis en Herzegovine à côté de Ravno. A mon retour, je ne peux passer sous silence un retour profond à la foi chrétienne, ce qui a décontenancé certains de mes camarades séduits à la fois par le paganisme et tentés par un activisme désordonné à mon sens, et une violence souvent recherchée pour elle-même ou pour les émotions qu’elle suscitait. Sans compter sur le racisme biologique qui me semblait incompatible avec ma foi. J’ai pris mes distances à cette époque, passé mon concours d’avocat tout en assurant certains travaux avec l’association catholique Ichtus. A partir des années 2000, j’ai fondé avec des amis italiens et allemands un think tank de réflexion qui s’appelait Europae gentes et qui était destiné à réfléchir sur la construction européenne. Il s’agissait d’une synthèse originale entre certaines réflexions de la Nouvelle droite et une dimension chrétienne assumée. Pour ne pas sombrer dans l’intellectualisme, nous organisions également de nombreuses manifestations notamment contre l’entrée de la Turquie dans l’Europe ou par la défense des chrétiens persécutés. En 2009 nous avons publié un ouvrage collectif, Les Alter-européens – Cette autre Europe de Paris à Moscou via Berlin, synthétisant l’essentiel de nos travaux. Enfin, j’ai été engagé l’année dernière dans le combat contre la loi Taubira en tant qu’avocat mais aussi en tant qu’animateur de la mouvance du Printemps français.
A partir des années 2000, j’ai fondé avec des amis italiens et allemands un think tank de réflexion qui s’appelait Europae gentes et qui était destiné à réfléchir sur la construction européenne. Il s’agissait d’une synthèse originale entre certaines réflexions de la Nouvelle droite et une dimension chrétienne assumée.