05/09/2014 – PARIS (via Polémia)
La gauche dégringole dans l’opinion avec la pitoyable présidence Hollande. Néanmoins avec le gouvernement Valls 2 elle prend rang pour l’avenir autour d’une stratégie lisible et cohérente : néo-capitalisme et réformes sociétales. On ne peut pas en dire autant de la droite parlementaire.
Une stratégie cohérente
Les médias de propagande ont mis en scène les états d’âme des militants du PS. Cependant cela ne peut masquer le fait que la stratégie Valls 2 est cohérente à la fois idéologiquement et politiquement.
Cohérente idéologiquement, parce que le néocapitalisme repose sur l’individuation des mœurs et la déconstruction de toutes les normes culturelles et sociales qui pourraient faire obstacle au libre-marché censé rendre la mondialisation heureuse.
Les grandes entreprises mondiales et leurs fondations préconisent d’ailleurs les réformes « sociétales » (qu’il s’agisse des discriminations positives, du féminisme ou de la promotion de l’homosexualité) comme on se souvient que l’ancienne présidente du Medef se déclarait favorable au métissage des cultures. La gauche bobo-libertaire est donc parfaitement en phase avec le néocapitalisme.
Les réformes sociétales servent aussi à faire croire que la gauche se préoccupe toujours du « progrès social » et du « changement », alors qu’en réalité elle sert le néocapitalisme.
La gauche peut désormais se passer du peuple
La stratégie Valls 2 est cohérente politiquement aussi, parce que la gauche a rompu avec le peuple et les classes moyennes autochtones – qui votent désormais majoritairement populiste – puisqu’elle a abandonné l’ambition socialiste de sortir du capitalisme et de faire fonctionner l’ascenseur social.
La gauche se concentre désormais sur une stratégie de niches électorales (immigrés, «minorités» diverses, bobos) et cherche à séduire les puissances d’argent car celles-ci maîtrisent les médias et donc le système politique en post-démocratie. Et comme l’a montré l’élection présidentielle de 2012, on peut très bien en post-démocratie être élu tout en étant minoritaire dans l’opinion.