25/11/2014 – LYON (NOVOpress)
Dans le cadre du Congrès du Front National (FN) se tenant les 29 et 30 novembre prochains, et de l’élection de son nouveau comité central, NOVOpress a décidé de donner la parole à plusieurs cadres du parti de Marine Le Pen.
Après Louis Aliot, c’est aujourd’hui Nicolas Bay, député français au Parlement européen et Secrétaire général adjoint du FN, qui répond à nos questions.
Propos recueillis par Renaud Leroy
Un certain nombre de nos lecteurs seront sans doute aussi électeurs pour le Comité Central du Front National, comment vous présenteriez-vous à eux ?
Âgé de 36 ans, je suis marié et père de trois enfants. Je suis engagé dans le combat politique depuis longtemps puisque j’ai commencé à militer au Front à l’âge de 14 ans. Aujourd’hui encore, par delà mes responsabilités dans la direction du mouvement ainsi que mes mandats de député européen, de conseiller régional de Haute-Normandie et de conseiller municipal d’Elbeuf, je me considère d’abord comme un militant.
Dans une tribune publiée en septembre sur le site Boulevard Voltaire, vous vous êtes livré à un éloge de la frontière que n’aurait pas renié Régis Debray. Pouvez-vous nous en dire plus sur votre vision du protectionnisme ?
Volontiers, et je précise que l’écriture de ce billet faisait suite à un vif échange lors d’une émission de télé avec une élue PS ancienne directrice de Terra Nova, Juliette Méadel. Je considère tout simplement qu’il ne peut pas y avoir de nation sans protection, et que l’incarnation tangible de cette protection est la frontière. Frontière qui délimite un territoire et donc l’ordre politique, économique, social, qui règne au sein de celui-ci. La frontière n’est pas un mur mais une porte : elle permet de choisir qui, ou quoi, nous laissons entrer dans notre espace et aussi à quelles conditions. De la même façon que tout foyer a une porte, toutes les nations du monde se servent de leurs frontières pour protéger leur économie, leur mode de vie ou leur cohésion. Je considère d’ailleurs que le projet du Front National, en défendant un protectionnisme complet (économique et social, environnemental, mais aussi culturel, et même désormais sanitaire), démontre une cohérence absolue. J’ajoute que le rétablissement de notre souveraineté territoriale n’est pas une manière de s’enfermer ou de se « bunkeriser » comme le prétendent bêtement certains de nos adversaires quand ils se trouvent à cours d’argument : lorsqu’elle maîtrisait ses frontières, la France a commercé et rayonné à travers le monde infiniment plus qu’aujourd’hui, enfermée qu’elle est dans le carcan bruxellois.
Aujourd’hui encore, par delà mes responsabilités dans la direction du mouvement ainsi que mes mandats de député européen, de conseiller régional de Haute-Normandie et de conseiller municipal d’Elbeuf, je me considère d’abord comme un militant.
Quels sont selon vous les chantiers du FN pour les 3 semaines, les 3 mois, et les 3 ans à venir ?
Dans les 3 semaines qui viennent, nous allons poursuivre le développement et la structuration du mouvement. Les remarquables résultats électoraux obtenus récemment lors des élections municipales, européennes et sénatoriales, constituent bien sûr une exigence pour nous : si les Français se tournent vers le Front National et nous confient, dans les prochaines années, le pouvoir politique, il faudra être prêts à exercer ces lourdes responsabilités et à ne pas les décevoir.
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