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La chute des cours des matières premières a fait éclater la bulle afro-optimiste artificiellement gonflée par les médias. Après les emballements de l’année 2014, le retour à la réalité est donc cruel.
Aujourd’hui, les compagnies minières réduisent leurs investissements pour se concentrer sur les parties du monde dans lesquelles les coûts de production sont les moins élevés, l’Australie par exemple. Pour toutes l’objectif est désormais de ne conserver que les projets les plus rentables ; or, et il faut bien être conscient de cela, l’Afrique est mal placée pour quatre grandes raisons qui sont le manque d’infrastructures, la corruption, l’insécurité et l’absence d’industries de transformation.
La désaffection pour l’Afrique, réalité prenant l’exact contre-pied des discours afro-optimistes ressassés par les médias, est actuellement amplifiée par une erreur économique majeure : pour compenser les pertes, la plupart des pays producteurs augmentent les taxes ou souhaitent le faire, ce qui entraîne automatiquement l’accélération du mouvement de retrait.
La Zambie a ainsi multiplié par trois les taxes sur l’extraction du cuivre, avec pour résultat, la fuite des investisseurs. La société multinationale Vedanta Resources a ainsi annoncé une révision profonde de son implication dans le pays. Or, le cuivre représente 70% des recettes à l’exportation de la Zambie.
Lire la suiteEclatement de la bulle afro-optimiste – L’Afrique Réelle N°64, avril 2015