N’en déplaise aux gardiens du dogme républicain : la République n’est pas la France. La République est un régime politique alors que la France est une nation. Se pose alors la question de la relation du régime (temporaire) et de la nation (séculaire). Celui-ci peut-il changer celle-ci pour la faire correspondre à l’image falsifiée que lui donne son idéologie ? Certes non. C’est pourtant ce qu’il fait par une politique d’immigration et de naturalisation de masse.
La République produit ainsi environ 140 000 nouveaux « Français » par an, mais en a-t-elle seulement le droit ? Pas si sûr. La République, selon elle, exprime l’universel. C’est pourquoi, toujours selon elle, elle peut faire « vivre ensemble » des hommes venus de toute la terre quels que soient leurs origines, religions, mode de vie…
Le peuple français quant à lui exprime le spécifique. C’est pourquoi un Français se distingue d’un Chinois, d’un Lapon ou d’un Hottentot.
La République « universelle » et la nationalité « française » sont des réalités qui ne se situent donc pas au même niveau. Hormis le fait que l’une et l’autre sont clairement dissociées historiquement (il y avait des Français bien avant la République), le caractère universel de la République ne lui permet pas de définir le particulier : quand on exprime le plus petit dénominateur commun à tous les hommes on ne représente pas leurs différences, et la nationalité en est une. Le principe d’universalité n’autorise pas la République à décider des singularités qui feront qu’un homme sera Français, Chinois ou Sénégalais. Quand on se situe au niveau de l’Homme, on ne peut décider de l’appartenance des hommes. Il faut choisir.
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