Source : Boulevard Voltaire – « Quand Emmanuel Macron met sur le même pied les islamistes et le FN »
Saint-Just ? Robespierre ? Danton ? Marat ? Fouché ? Macron ! Le candidat de la banque Rothschild à la présidence de la République française sort prochainement un ouvrage intitulé Révolution, dans lequel il explique que « le combat qu’il entend mener est avant tout culturel ». Nous sommes lassés par les multiples détournements de l’œuvre du communiste italien Antonio Gramsci, véritable serpent de mer intellectuel de la vie politique française des vingt dernières années.
Si Emmanuel Macron voulait se distinguer, c’est râpé. En effet, tous les hommes politiques contemporains ont, un jour, cité le prisonnier de Mussolini, jusqu’à la « droite » de Nicolas Sarkozy qui entendait livrer la bataille pour lutter contre l’hégémonie culturelle de la gauche en s’appuyant publiquement… sur un auteur de gauche, sous-entendant donc que l’intelligence s’y trouvait ! Difficile de faire plus paradoxal.
La bataille culturelle d’Emmanuel Macron est avant tout cosmétique. Comme tant d’autres avant lui, l’époux de Brigitte Trogneux veut « casser les codes » et « dépoussiérer la politique ». Homme-sandwich d’une transgression politique très artificielle, le chouchou des médias croit embrasser la « modernité » en déclarant très tardivement que les clivages anciens auraient disparu…
Persuadé que les appareils politiques sont appelés à mourir, il lance un appel au peuple, se positionnant dans le créneau déjà bien occupé du « ni droite, ni gauche ». Il en donne, néanmoins, une version très différente : « Le véritable clivage, aujourd’hui, est entre les conservateurs passéistes qui proposent de revenir à un ordre ancien et les progressistes réformateurs qui croient que le destin français est d’embrasser la modernité. »
Le tout petit Macron est à front renversé.
Sa dialectique est copiée sur celle du Front national. Marine Le Pen pense, aussi, que l’opposition entre la gauche et la droite n’est plus tout à fait pérenne, préférant le clivage qui opposerait les mondialistes aux patriotes. L’homme en marche inverse simplement la charge, imaginant un conflit eschatologique entre les forces progrès et la réaction… Assez creux mais pertinent à l’heure de la politique du slogan.