11/10/2011 – 18h45
PARIS (NOVOpress) – Le vrai gagnant de la primaire du Parti socialiste est Arnaud Montebourg. Et ce, sans aucun doute possible. Le député et président du conseil général de Saône-et-Loire obtient 17 pour cent des suffrages soit près du double des estimations qu’indiquaient les sondages. C’est lui qui fera le vainqueur du second tour de cette primaire. Plaçant au coeur de sa campagne la démondialisation, la morale publique, la lutte contre la corruption, Arnaud Montebourg a montré que ses électeurs voulaient des transformations profondes.
17% pour le candidat de la démondialisation, candidat décrié par l’hyperclasse mondiale (d’Alain Minc à Daniel Cohn-Bendit en passant par Manuel Valls et… les altermondialistes d’Attac), c’est la marque manifeste que les citoyens veulent se réapproprier leur destin, que les discours lénifiants sur la mondialisation heureuse ne fonctionnent plus, qu’une partie du peuple veut se faire entendre pour exprimer sa volonté d’en finir avec ces vielles élites qui nous ont menés à la crise.
Mais surtout ces 17% dépassent largement la simple candidature d’Arnaud Montebourg. Certains veulent amplifier la mise au premier plan de ce concept. Ainsi, le Bloc Identitaire, dans un communiqué, indique : « Allant toujours plus avant, les identitaires continuent à travailler à l’organisation d’Assises de la démondialisation transversales, dépassant les stériles clivages partisans. » Le Bloc Identitaire fait également remarquer que « les Identitaires ont une fois de plus joué leur rôle d’aiguillon dans ce scrutin. En soutenant Arnaud Montebourg, mais aussi en l’appelant à aller plus loin à travers une démondialisation intégrale ne se couchant pas devant le politiquement correct et visant à “fixer les populations dans leurs aires d’origine”, selon les mots de Walden Bello, créateur du concept de démondialisation. » Et « prouvant que leur combat est en phase avec une part chaque jour grandissante de la population. »
De plus, ces 17% dépassent la querelle entre Martine Aubry et François Hollande, chantres tous deux du social-libéralisme et du libre-échangisme. D’autant qu’en 2008, François Hollande avait affirmé que les politiques n’étaient pas là pour protéger les citoyens… Alors qu’Arnaud Montebourg lui demande, comme à Martine Aubry, de prendre clairement position sur les thèmes défendus par le président du conseil général de Saône-et-Loire.