05/10/2011 – 08h00
BORDEAUX (via Info Bordeaux) – Le responsable CGT de l’usine Ford de Blanquefort (Gironde) a du souci à se faire. Son début de campagne pour l’élection présidentielle de 2012 est réellement catastrophique. Très critiqué en interne, Philippe Poutou manque d’envergure. Sa crédibilité et sa compétence paraissent faibles, son absence médiatique est totale, enfin le créneau anticapitaliste qu’il souhaite occuper est très concurrentiel.
Son nom ne vous dit sûrement rien, Philippe Poutou est pourtant le successeur du très médiatique Olivier Besancenot. Le syndicaliste, ancien de Lutte Ouvrière, représente la branche dure du NPA, celle pour qui aucun accord n’est possible avec les autres formations d’extrême-gauche (Front de Gauche, LO). Pour celui qui s’est lancé dans la politique au lycée, étant « anti-Pinochet, pour Mandela, contre l’Apartheid, antinucléaire et baba-cool », la quête des 500 parrainages est un obstacle qui suscite beaucoup d’inquiétude. En effet, son taux de notoriété étant proche de zéro, la course aux signatures des élus, par les militants du NPA, risque d’être plus difficile que pour les campagnes précédentes.
Mais surtout sa principale faiblesse réside dans la comparaison avec Jean-Luc Mélenchon, le très médiatique leader du Front de Gauche (Parti de Gauche + PCF). Alors que l’ancien socialiste est donné à 8% dans les sondages (LH2 pour Yahoo), le syndicaliste bordelais est crédité de 0% !
Son 1er meeting de campagne aura lieu le 12 octobre prochain à Bordeaux sur le thème « aux capitalistes de payer leur crise ». A propos de crise, le NPA n’en est pas sorti !
Photo : Source Photothèque Rouge/JMB, libre de droits.