Dimitri Medvedev a invité Vladimir Poutine à devenir le prochain Président de la Fédération de Russie. De son côté, Vladimir Poutine a invité Dimitri Medvedev à devenir le Président du “Front Populaire”, le mouvement qui doit représenter “Russie Unie” aux élections de la Douma. Les lecteurs de Realpolitik ne sont sans doute pas surpris par cette annonce. Nous avions il y a juste un an expliqué que le conflit Poutine Medvedev n’avait aucune réalité, mais qu’il correspondait au secret espoir des atlantistes, désespérés devant le retour de la puissance russe.
La presse occidentale emploie désormais un ton à la limite du mépris pour Dimitri Medvedev, dont elle ne pardonne pas la loyauté vis-à-vis de Vladimir Poutine. Le dernier en date, celui d’Arnaud Kalika est un modèle du genre, mélangeant allègrement considérations psychologiques et touristiques sur la Russie et ses dirigeants.
En épargnant à la Russie un affrontement au sommet de l’État, Dimitri Medvedev a démontré qu’il était de la même trempe que son mentor. Vladimir Poutine renonça lui aussi à la présidence, il y a quatre ans, estimant que la consolidation des institutions russes était plus importante que son ambition personnelle.
Avec cette annonce, Poutine et Medvedev procurent à la Russie cette stabilité politique, sans laquelle aucune des réformes menées depuis 2000 n’auraient pu être réalisées. C’est d’ailleurs la poursuite de ces réformes qui constituera le grand défi de la nouvelle Présidence de six ans de Vladimir Poutine.
Source : Realpolitik.tv