26/09/2011 – 16h15
BERLIN (NOVOpress) – Près de la moitié des enfants dans les grandes villes d’Allemagne vivent dans des familles immigrées. Après l’Angleterre, où un tiers des enfants nés en 2010 avait au moins un parent étranger , et l’Italie, où, en dix ans, le nombre d’élèves étrangers a augmenté de 400%, c’est d’Allemagne que viennent les dernières statistiques sur le grand remplacement de population en cours en Europe.
Les chiffres qui viennent d’être publiés par l’Institut fédéral statistique de Wiesbaden, sur la base du recensement de 2010, révèlent que, dans les villes allemandes de plus de 500.000 habitants (il y en a 14, de Berlin, Hambourg et Munich à Nuremberg en passant par Francfort, Brême et Leipzig), 46% des enfants et des jeunes appartiennent à des familles issues de l’immigration. Par familles issues de l’immigration, on entend qu’au moins un des parents possède une nationalité étrangère ou a obtenu la citoyenneté allemande par naturalisation – définition qui inclut donc les mariages mixtes mais laisse de côté une bonne partie des immigrés de deuxième et troisième générations.
La proportion est presque identique dans les villes de 100.000 à 200.000 habitants (comme Offenbach, Sarrebruck et Wurtzbourg). Elle est un peu plus faible (41%) dans les villes de 200.000 à 500.000 habitants (comme Bonn, Magdebourg et Mannheim). Dans les villes de 50.000 à 100.000 habitants, le taux est de 36,5%. Seules les campagnes sont encore un peu protégées : dans les bourgs de moins de 5.000 habitants, seuls 13% des enfants et des jeunes appartiennent à des familles immigrées.
Dans l’ensemble de l’Allemagne, on en est à presque un enfant sur trois (31%). Cela fait deux points de plus par rapport au pourcentage de 2005, la première année pour laquelle cette statistique est disponible.