25/09/2011 – 15h30
NANTES (NOVOpress Breizh) – Visite éclair de Nicolas Sarkozy, hier matin, au Congrès national des sapeurs- pompiers qui se tenait à Nantes. Des soldats du feu qui s’interrogent sur leur statut et l’évolution de leurs missions dans un contexte de plus en plus difficile. Mais les caillassages n’étaient pas à l’ordre du jour.
Après avoir rendu un hommage appuyé à ceux qui ont fait « du dévouement, du courage et du danger » leur destin, le président de la République, qui vient de nommer le colonel Richard Vignon préfet délégué à la sécurité en Lorraine, a confirmé qu’il continuerait à nommer des sapeurs-pompiers aux postes de préfets ou sous-préfets, afin que « leur expérience puisse être utilisée par l’Etat ».
Le chef de l’Etat s’est également félicité de l’adoption, le 20 juillet dernier, d’une loi qui donne un statut aux 200.000 pompiers volontaires. Le recrutement de ces derniers, qui représentent 80 % de l’effectif du corps des pompiers et qui réalisent déjà 64 % des interventions, s’avère en effet de plus en plus difficile : la fonction – mal indemnisée – est souvent peu compatible avec une activité professionnelle.
La volonté du Gouvernement est pourtant de privilégier, pour des raisons budgétaires, le volontariat au détriment de la professionnalisation . « La sauvegarde de notre modèle passe par l’accroissement du volontariat » a rappelé Claude Guéant devant les congressistes. Un point de vue partagé par le socialiste Claudy Lebreton, président du conseil général des Côtes d’Armor et président de l’assemblée des Départements de France, qui s’est déclaré partisan de la réduction de la masse salariale dans les services d’incendie et de secours « car les Départements sont étranglés financièrement ». Un étranglement accentué, dans le cas des Côtes d’Armor, par le recours imprudent à des emprunts toxiques.
Nicolas Sarkozy a conclu son intervention en proposant la mise en place d’un « nouvel outil opérationnel pour avertir les populations » en cas de catastrophe notamment grâce aux téléphones portables.
La question récurrente des agressions dont sont victimes les sapeurs-pompiers depuis des années (cf. vidéo) lors de leurs interventions dans les quartiers dits « sensibles » n’a par contre pas été abordée par le chef de l’Etat. Peu avare de compliments (« votre engagement est une école de bravoure et d’humanité »), il a préféré éviter d’aborder ce dossier. Il est vrai que, dans le domaine de la sécurité, les promesses de « karcher » du candidat Sarkozy ont semble-t-il fait long feu.