12/09/2011 19h00
MOELAN-SUR-MER (NOVOpress Breizh) – En visite hier à la fête de la Rose du PS finistérien, qui se tenait à Moëlan-sur-Mer, Martine Aubry a présenté son programme devant les 1500 militants et sympathisants qui avaient fait le déplacement. Interrogée sur la question de la réunification de la Bretagne, la candidate aux primaires socialistes s’est contentée, comme en mars dernier le Président de la République, de botter en touche.
Accompagnée des oligarques finistériens du PS Louis Le Pensec, Jean-Jacques Urvoas et Marylise Lebranchu (François Cuillandre, maire de Brest et Bernard Poignant, maire de Quimper, qui dirigent le comité de soutien à François Hollande étaient absents…), la candidate aux primaires socialistes a rappelé les grandes lignes du programme socialiste, utilisant au passage les habituels poncifs – « ici vous ne cherchez pas la division en cultivant la peur de l’autre » – pour tenter de justifier le phénomène sans précédent des migrations ethniques dont l’Europe fait l’objet depuis quelques décennies.
Interrogée sur la réunification de la Bretagne par le Télégramme, le maire de Lille a répondu que « sur une question comme celle là – c’est toute l’histoire de la Bretagne et de son patrimoine qui sont en cause – c’est à la population de décider. Je sais que le périmètre est un peu compliqué à mettre en place (sic), que les habitants des Pays de la Loire doivent voter avec les Bretons. La question touche trop à l’identité pour qu’une décision soit prise d’en haut. Il y a une belle collaboration entre les Pays de la Loire et la Bretagne, il faut continuer… ».
Une position identique à celle prise par Nicolas Sarkozy en mars denier. La législation actuelle rendant impossible – de facto – la réunification, c’est en réalité une fin de non recevoir qu’a donné Martine Aubry. Sur cette question, les Bretons – selon elle « un peuple pionnier, battant, résistant » (!) – savent désormais à quoi s’en tenir.