02/09/2011 – 15h30
MONTREAL (NOVOpress Québec) — Alors que le sujet de l’immigration semble être la question du jour dans la Belle Province, deux dépêches municipales provenant de Shawinigan et de Gatineau rappellent aux Québécois que l’immigration ne fera plus pour très longtemps l’exclusivité de la métropole montréalaise.
En effet, les deux municipalités annoncent des mesures significatives afin d’attirer les minorités visibles et « nouveaux arrivants » (euphémisme propre à la novlangue québécoise). Le manque de main-d’œuvre est l’argument de prédilection des maires. La conseillère municipale de Gatineau, haïtienne d’origine, parle déjà d’inclure des membres dits de minorité visible dans les comités municipaux et de les inciter puisque, selon madame Apollon les immigrants auraient tendance à s’auto-exclure de nos systèmes de gouvernance.
Radio Ville-Marie nous apprend que 16420 Gatinois disaient appartenir aux minorités visibles en 2006, alors que ce nombre pourrait dépasser les 20 000 personnes en 2011, d’après un rapport divulgué hier au conseil municipal. Selon la conseillère, cet accroissement est nécessaire pour combler 30 000 nouveaux emplois.
À Shawinigan, la situation est semblable et la ville est prête à débourser 175 000 dollars dans le but de faire la promotion de sa ville afin de combler de futurs emplois disponibles dans la région.
Ces dépêches apparaissent à un moment où plusieurs politiciens et journalistes mettent en question les bienfaits de l’immigration au Québec et alors que la Chambre de commerce montréalaise réclame toujours plus d’immigrants dans l’optique d’élargir son « bassin de main d’œuvre ». Œuvre du patronat ? Rappelons que près de 80% des immigrants vivent dans la métropole montréalaise, et en plus grand pourcentage pour les dites « minorités visibles ».