22/08/2011 18h00
SAINT NAZAIRE (NOVOpress Breizh) – Profitant du passage de la caravane des Jeunes Socialistes, Ségolène Royal était hier, à Saint-Marc-sur-Mer, cette station balnéaire de Saint-Nazaire où Jacques Tati tourna en 1951 Les vacances de Monsieur Hulot. Et où la municipalité a dû fermer des plages, pour cause d’algues vertes.
Accueillie par Philippe Grosvalet, président du Conseil général, Marie-Odile Bouillé députée de Loire-Atlantique et Laurianne Deniaud, présidente du Mouvement des jeunes socialistes, la candidate aux primaires du PS a fait un petit tour sur le marché local avant de se rendre sur la plage dominée par la statue de Jacques Tati. Joël Batteux, le maire de Saint-Nazaire, qui soutient François Hollande, n’avait pas jugé utile de se déplacer. Il est vrai qu’aucun des hiérarques socialistes du département ne s’est prononcé en faveur de la présidente de la région Poitou-Charentes.
A propos des algues vertes, Madame Royal, reconnaissant que le système productiviste a poussé les agriculteurs à produire sans se soucier de l’environnement, estime qu’il faut réformer les aides pour les « encourager à produire propre ».
La candidate aux primaires du PS a également rencontré des représentants syndicaux des chantiers navals STX, ce qui lui a permis de se dire « concernée » par la question de la navale – un « fleuron industriel d’une grande valeur ». Evoquant sa volonté de faire de la France « un pays d’entrepreneurs » elle a émis l’idée de l’entrée de l’État au capital des entreprises stratégiques. Se déclarant favorable à une réorientation générale de l’investissement bancaire au profit de l’économie réelle, elle a suggéré la création d’une banque publique pour le financement rapide de l’innovation et des PME. Des mesures d’aménagement du système actuel, une remise en cause du mondialisme marchand ne lui venant manifestement pas à l’esprit.
En mai dernier, Ségolène Royal avait tenu à marquer sa différence au sein du PS par rapport à la question de l’immigration, estimant que l’Etat n’avait « pas à accepter d’immigration illégale » et qu’il fallait donc « raccompagner » les clandestins dans leurs pays d’origine. Selon elle l’immigration risquait en effet de peser « sur les conditions de travail et de vie des gens déjà les plus défavorisés de notre société ». Cela ne l’a pas empêché, mardi dernier, d’être à Marseille pour rompre symboliquement le jeûne du ramadan avec des associations musulmanes du quartier Saint Barthélémy. Un quartier considéré depuis des décennies comme l’un des bastions du trafic de drogue de la cité phocéenne.