08/08/2011 – 11h20
LONDRES (NOVOpress) – A la veille du « lundi noir », le Royaume-Uni donne son feu vert à une intégration plus poussée des pays de la zone euro
Dans un article publié le 7 août dans les colonnes du quotidien The Telegraph, le ministre des finances britannique George Osborne a appelé ses voisins continentaux à prendre l’initiative pour résoudre la crise des dettes souveraines.
Rompant avec une tradition bien établie, le ministre anglais en appelle à une plus grande intégration fiscale des pays de la zone euro et annonce que le Royaume Uni ne s’opposera pas à une modification des traités existants en ce sens.
Pour l’avenir de l’Union européenne cette prise de position est capitale. Elle implique que Londres n’exigera pas de référendums pour bloquer l’évolution vers une plus grande intégration des nations du continent qui adhèrent à l’euro.
En annonçant qu’elle allait acheter de la dette espagnole et italienne, la Banque centrale européenne a la première répondu favorablement à l’invitation de George Osborne et pris des libertés avec le carcan réglementaire qui lui interdit d’agir avec la même liberté que la Réserve fédérale américaine.
Ce « lundi noir » que redoutent les analystes financiers pour aujourd’hui va mettre les autorités politiques monétaires devant leurs responsabilités. Il faut espérer qu’ils soient à la hauteur des défis qu’ils auront à faire face.