01/08/2011 – 20h35
SALTA (NOVOpress) — L’arrestation ce matin à l’aube par la police provinciale de Francisco Ariel Tejada a suscité une grande perplexité parmi les habitants de son village de San Lorenzo qui partagent presque tous l’avis de son épouse Dominga Gonzales : « ils l’ont attrapé parce qu’il est pauvre ».
Quand les policiers ont appris que les deux touristes françaises, Moumni Houria et Cassandre Bouvier, avaient été vues discutant du louage de chevaux pour leur excursion dans la Quebrada de San Lorenzo, ils ont concentré leurs recherches sur les deux personnes exerçant cette activité à l’entrée du parc et plus particulièrement sur Francisco Ariel Tejada sur lequel pèsent des soupçons d’alcoolisme.
L’enquête de personnalité ne collait pas avec leurs soupçons. Tejada est connu favorablement de tous les ouvriers agricoles qui travaillent dans les alentours du parc. Les témoins interrogés par les journalistes se plaisent à dire qu’il a toujours entretenu les meilleures relations avec le autres travailleurs du parc et avec les vendeurs de souvenirs.
Avec un casier judiciaire vierge, Tejada gagne modestement sa vie en louant aux touristes les chevaux de grands propriétaires terriens. Il partage depuis vingt ans la vie de Dominga Gonzales dans le cadre d’un concubinage rural très répandu dans les campagnes argentines. De cette union sont nés deux enfants dont le plus jeune est âgé de seulement six ans.
D’après des indiscrétions policières, répondant aux questions des enquêteurs, le suspect a nié toute participation au double homicide. Il avance un argument qui rend difficile sa participation au double homicide. Selon ses dires, il aurait été accompagné à son travail par son jeune fils pour le garder alors qu’il est en période de vacances scolaires d’hiver.
Quelque soit l’impatience du gouvernement provincial qui fait tout son possible pour répondre aux pressions de la France et du gouvernement central, il est possible qu’il faille attendre le résultat des analyses ADN pour savoir enfin si Francisco Ariel Tejada est bien le coupable idéal dont avait besoin tant le gouvernement que la police locale pour se tirer d’une bien mauvaise affaire médiatique.