Les algues vertes à l’origine de la mort de sangliers ?

25 juillet 2011 | Environnement, France

25/07/2011
13h30 MORIEUX (NOVOpress Breizh)
– Quand deux marcassins étaient morts sur une plage de Morieux début juillet, la préfecture avait affirmé que les algues vertes n’y étaient pour rien. La mort de huit sangliers supplémentaires au même endroit ce dimanche impose des contre-analyses, et une remise en cause du projet de décret autorisant un accroissement des épandages de lisier.

Encore huit cadavres de sangliers retrouvés sur la plage de Morieux ! On s’en souvient, deux marcassins étaient déjà morts au même endroit le 7 juillet. Dès le lendemain, le maire de Morieux avait fermé la plage pour cause d’émanations d’hydrogène sulfureux dues aux algues vertes en décomposition.

Le préfet des Côtes-d’Armor s’était alors empressé d’affirmer que les deux jeunes sangliers étaient morts étouffés par de la vase. Quand un cheval était mort à Saint-Michel-en-grève, l’an dernier, la préfecture avait pareillement soutenu que c’était à cause de la vase. L’autopsie de l’animal réclamée par le cavalier – qui avait aussi failli laisser la vie sur la plage – avait révélé la cause réelle de sa mort : l’hydrogène sulfureux.

Beaucoup de commentateurs avaient fait un rapport entre la position de la préfecture des Côtes-d’Armor et la visite de Nicolas Sarkozy en presqu’île de Crozon, où il devait relativiser les dangers des algues vertes, quelques jours plus tard. De plus, un projet de décret dénoncé par Eaux et rivières de Bretagne prévoit de relever d’environ 25 % en moyenne les quantités d’azote autorisées sur les champs d’épandage !

Les trois laies et les cinq marcassins morts hier sur la plage Saint-Maurice rappellent brutalement l’État aux réalités.

La préfecture indique que les huit cadavres seront autopsiés par le laboratoire de développement et d’analyses des Côtes-d’Armor, celui-là même qui avait conclu que les deux précédents marcassins s’étaient étouffés dans la vase. Pour lever les doutes, une contre-analyse effectuée par un second laboratoire paraît indispensable.

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