Afghanistan, le pire est à venir

15 juillet 2011 | Actualité internationale, Actualités

11/07/2011 – 10h42
PARIS (NOVOpress) – Le jeudi 14 juillet, la France a célébré ses forces armées à l’occasion d’un défilé militaire qui reste un des derniers exemples du genre dans le monde développé. Le même jour, le pays a encaissé la nouvelle de la mort de cinq soldats en Afghanistan ce qui a largement terni la fête nationale.

La mission de l’ONU à Kaboul a également choisi le 14 juillet pour publier un rapport dont les conclusions sonnent le glas de l’optimisme de l’OTAN quant à l’évolution du conflit en Afghanistan.

Selon les experts onusiens, plus de civils meurent aujourd’hui en Afghanistan que dans la pire des périodes de la décennie qui vient de s’écouler.

La guerre atteint désormais des régions du pays qui en avaient été épargnées et les insurgés font davantage appel à des terroristes suicides, à des enfants soldats et à des engins explosifs improvisés que dans le passé.

Le froid constat des chiffres pour les six premiers mois de l’année 2011 est un aveu d’échec pour la coalition occidentale : 1462 civils tués et 2144 blessés, soit 15 % de plus qu’au cours de la même période de l’année précédente. Il est important de noter que les islamistes sont responsables de 80% de ces pertes humaines.

L’ONU s’attarde sur le nombre en hausse de femmes et d’enfants utilisés dans des attentats suicides. Par exemple, le 12 mai dernier, un enfant de 12 ans s’est fait sauter entraînant la mort de trois civils et en blessant douze autres.

L’agence internationale conclut son rapport en s’inquiétant des conséquences du désengagement progressif des forces occidentales. A titre privé, des experts de l’ONU font part de leurs craintes qu’au départ du dernier soldat de la coalition, le retour au pouvoir des islamistes ne se traduise par un gigantesque bain de sang au côté duquel le massacre des harkis fera pâle figure.

Photo [cc] Luca Conti
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