La Cour des comptes dénonce le fiasco sécuritaire sarkozyste

7 juillet 2011 | Actualités, France, Politique

07/07/11 – 16h30
PARIS (NOVOpress)
– Dans son dernier rapport, la Cour des comptes éreinte la gestion des forces de sécurité françaises et remet également en cause la réalité de la baisse de la délinquance depuis 2002, ce que le bon sens populaire avait, il est vrai, fait depuis bien longtemps.

Ce rapport de la Cour des Comptes n’en représente pas moins un véritable pavé dans la mare sarkozyste qui a suscité la colère du ministère de l’Intérieur.

Dans ce rapport de 250 pages, fruit d’une enquête menée dans une cinquantaine de villes d’Ile-de-France, de Rhône-Alpes ou de Paca, la Cour des Comptes analyse l’action et l’efficience de gestion des forces de Sécurité publique (SP) travaillant dans la rue, soit le gros des troupes de la police et de la gendarmerie (80 000 fonctionnaires chacune).

Pour les sages, les résultats sont largement “contrastés” au regard des statistiques qui ont montré un “recul des atteintes aux biens” mais une “hausse des violences aux personnes”.
Les rapporteurs dénoncent une gestion qui “se fait par objectifs en fonction des statistiques”, avec des “moyens en baisse” mais des “frais de rémunérations en hausse”.

Le rapport fait exploser la supercherie des “statistiques” fièrement excipées par le pouvoir sarkozyste pour prétendre à l’efficacité, en affirmant notamment que la hausse de la délinquance a été évitée en grande partie par le refus des services d’enregistrer des plaintes de victimes.

La Cour des comptes pointe également la “coûteuse et complexe organisation du temps de travail dans la police” et “l’accumulation des heures à récupérer”. Ainsi, en 2009, 30 % du “potentiel théorique” en personnels de la SP étaient “indisponibles pour cause de congés, repos, maladies et autres absences”.

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