Covid-19, ce que révèlent les chiffres officiels : un ouvrage précis qui dévoile la supercherie

1 mars 2023 | Culture, France

Une mine d’or : c’est ainsi que l’on pourrait résumer Covid 19, ce que révèlent les chiffres officiels: Mortalité, tests, vaccins, hôpitaux, la vérité émerge, l’ouvrage de Pierre Chaillot, statisticien de son état, au vu de la richesse des informations qu’il apporte sur la crise sanitaire, son ampleur, son traitement par la puissance publique, et ses effets. Étendue de l’épidémie, surmortalité, saturation hospitalière, mesures prises pour la gestion de l’épidémie, efficacité et effets indésirables du vaccin, Pierre Chaillot analyse en profondeur chacune de ces dimensions à partir des données disponibles, qu’il mobilise à bon escient. Le discours officiel, martelé et rabâché par les médias depuis trois ans, en ressort très largement « déconstruit » !
Un article signé André-Victor Robert.

Une saturation hospitalière ?

C’est sur le fondement d’un risque de saturation hospitalière que le pouvoir a décrété les confinements. Mobilisant les données officielles de l’Agence technique de l’information sur l’hospitalisation (ATIH), Pierre Chaillot montre d’une part que le volume d’activité hospitalière n’a jamais été aussi faible qu’en 2020, et d’autre part que le Covid n’a représenté tout au long de l’année qu’une part très mineure de cette activité : 1,3 % en moyenne sur l’année, avec un maximum de 7,5 % au mois d’avril. Chaillot montre également que ce constat, qui est vrai pour l’hospitalisation considérée dans son ensemble, l’est également si on se limite aux soins critiques ou à la réanimation. Chaillot rappelle aussi fort opportunément qu’au cours des 20 dernières années, les Pouvoirs publics ont réduit de 100 000 le nombre de lits d’hospitalisation.

Le comptage du nombre de malades est évidemment crucial pour juger de la propagation d’une épidémie. Chaillot rappelle que les critères pris en compte sont contestables et qu’ils ont beaucoup varié au cours du temps : prendre en compte toutes les personnes testées positives y compris celles qui ne présentent aucun signe clinique est éminemment critiquable dans la mesure où les tests comprennent forcément une proportion de faux positifs ; en outre la politique de traçage a varié au cours du temps ainsi que les incitations individuelles à se faire tester, notamment avec l’introduction du passe sanitaire à l’été 2021, qui a conduit de nombreuses personnes à se faire tester pour pouvoir continuer à mener une vie sociale normale – ce qui a donné l’impression d’une reprise de l’épidémie en plein été, que les pouvoirs publics ont qualifié de « quatrième vague » ! À certains moments, Chaillot rappelle que les hôpitaux et les médecins ont même été incités (y compris financièrement) à décompter comme patient décédé du Covid tout patient décédé de difficultés respiratoires quand bien même il n’a pas été testé.

Surmortalité : une analyse intéressante à nuancer

Le chapitre sur la surmortalité suscite de notre part quelques réserves, non pas tant sur la méthode que sur les conclusions qui en sont tirées, qui mériteraient d’être nuancées quelque peu. La population française tend à vieillir, sous l’effet de l’arrivée des générations nombreuses du baby-boom aux âges élevés, ce qui fait augmenter mécaniquement le nombre de décès. À juste titre Pierre Chaillot neutralise l’effet de l’évolution de la structure par âge de la population, dans son évaluation du nombre de décès qui aurait pu être attendu en 2020 en l’absence d’épidémie de Covid. Chaillot montre ainsi qu’après neutralisation de l’effet du vieillissement, le nombre de décès en 2020 (ce que l’on appelle le nombre de décès « standardisé ») est à peu près du même ordre de grandeur qu’en 2015, l’une des années de plus faible mortalité de notre histoire puisque seules les années 2016 à 2019 ont fait exception avec une mortalité plus faible. Chaillot en tire la conclusion qu’il n’y a pas de quoi s’inquiéter outre mesure, qu’il s’est tout juste produit en 2020 l’effet « moisson » qui survient habituellement tous les trois-quatre ou cinq ans, par lequel une épidémie décime la frange la plus fragile de la population après plusieurs années d’accalmie. Un indicateur quasi-équivalent au nombre de décès « standardisé » est l’espérance de vie à la naissance (indicateur dont Chaillot signale à juste titre que son appellation peut induire le profane en erreur sur sa signification), qui aboutit toutefois à une conclusion légèrement différente de celle exprimée par Chaillot. En 2020, l’espérance de vie a baissé de 0,6 an chez les hommes et de 0,4 an chez les femmes (voir graphique ci-dessous), ce qui représente une baisse d’une ampleur assez exceptionnelle : il arrive en effet que l’espérance de vie baisse d’une année sur l’autre, mais en général beaucoup plus modérément. Au cours des soixante dernières années, seules deux années font exception avec une baisse presque aussi forte qu’en 2020 : 1969 qui est l’année de la grippe de Hong-Kong (-0,4 an chez les hommes et 0,1 an chez les femmes), et 2015 (-0,3 an chez les hommes comme chez les femmes). Chaillot souligne en revanche – à très juste titre – que la hausse de la mortalité constatée en 2020 concerne exclusivement les personnes de plus de 65 ans.

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