Débat sur l’euthanasie : les vraies réformes attendront, par Ivan Rioufol

16 septembre 2022 | France

Les priorités attendront. Emmanuel Macron va faire de l’euthanasie ou de l’assistance médicale au suicide la réforme sociétale « progressiste » de son second mandat. L’ouverture de la PMA pour toutes les femmes avait été le point d’orgue de son premier quinquennat. Mardi, le comité consultatif national d’éthique a considéré qu’ « il existe une voie pour une application éthique d’une aide active à mourir », en rompant avec ses précédentes positions refusant de cautionner un permis de tuer ou d’aider à se suicider. Macron va mettre en place, début octobre, une convention citoyenne tirée au sort afin de débattre du sujet jusqu’en mars 2023. Mais ce mercredi, sur RTL, Line Renaud, ardente défenseur de l’euthanasie, a assuré de la détermination du chef de l’Etat : « Je l’ai convaincu (…) C’est en bonne voie ». Une fois de plus, cette convention citoyenne, qui avait fait un flop sur le climat, s’annonce comme un simulacre de démocratie directe.

Ce trompe-l’œil masque un immobilisme. L’annonce a eu ses premiers effets auprès des médias : ils ont à peine évoqué trois scandales illustrant l’état d’abandon du pays : mardi, une professeur de français d’un lycée de Caen a été, à l’issue de son cours, prise à partie par un élève de 15 ans qui a tenté de l’égorger avec un couteau. La veille, un jeune homosexuel avait été roué de coups dans un Noctilen, à Suresnes, par quatre Algériens clandestins. Le 1 er septembre, aux Urgences de Strasbourg, un patient est mort après avoir attendu 22 heures sur un brancard. Rien n’est plus impératif pour le Pouvoir, assailli par le réel, que de détourner les regards sur la tiers-mondisation de la France ouverte à tous.

Faudrait-il s’habituer à ces successions d’agressions, commises le plus généralement par des délinquants étrangers ou issus de l’immigration ? Faut-il accepter de voir le système hospitalier s’écrouler sous le nombre de patients attirés par la générosité de l’Etat nounou ? La recrudescence de ces « faits divers », plutôt que de susciter l’indignation de la presse, amène à leur banalisation. Déjà, le 10 juillet, l’égorgement mortel d’un retraité, dans une rue de Trappes, n’avait eu droit qu’à des entrefilets, sans curiosité sur le profil de l’assassin. Or cette loi des séries, qui cible prioritairement les nouveaux indigènes que sont devenus les Français colonisés à leur tour, illustre la France éclatée. Elle est en proie aux ressentiments des minorités cajolées par la gauche. Dimanche, lors de l’université d’été de Reconquête, Eric Zemmour a proposé le terme de « francocide » pour nommer ces violences et ces meurtres à l’encontre d’Européens ou de Français d’apparence, à l’image du « féminicide » féministe qui fait du crime passionnel le meurtre systémique du mâle oppresseur contre la femme essentialisée. Je ne sais si ce terme s’imposera – il faudrait alors aussi dénoncer la « christianophobie » des islamistes – mais il a le mérite de sortir de l’omerta bien des drames du « vivre ensemble ». Le piège tendu par la macronie avec l’euthanasie ne doit pas faire illusion.

Ivan Rioufol

Texte daté du 14 septembre 2022 et repris du blog d’Ivan Rioufol

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