Hygiénisme et écologisme, les deux mamelles du macronisme, par Ivan Rioufol

31 août 2022 | France, Politique

Vous avez aimé l’hystérie sanitaire et hygiéniste ? Vous allez adorer la déraison écologiste et son mythe du Grand Réchauffement. L’« urgence climatique » interdit déjà l’idée même d’une approche réservée sur l’entière responsabilité humaine dans le « dérèglement climatique ». Le récit officiel, qui a interdit les prudences justifiées sur les vaccins expérimentaux anti-Covid, ne supporte pareillement aucune remarque de ceux qui rappellent que le climat a toujours évolué au cours des siècles (à l’été 1793, Paris affichait 40°) et qu’il est excessif de rendre l’homme responsable de tout. C’est pourtant ce discours de l’écologisme radical qu’avalise le premier ministre Elisabeth Borne quand elle déclare samedi : « Le choix de la radicalité s’impose (…) Le temps des demi-mesures est terminé ».

Ce faisant, le chef du gouvernement confirme sa perméabilité aux mouvements sectaires et apocalyptiques qui prophétisent la fin du monde si l’Occident persiste à imposer son modèle. Déjà, le 4 août, Borne avait annoncé la nomination d’un « ambassadeur chargé de défendre les droits LGBT+ dans le monde », en se pliant aux exigences de minorités en guerre contre l’homme blanc occidental et hétérosexuel. Quand Borne assure d’autre part, ce dimanche dans Le Parisien : « C’est important que l’on dise la vérité aux Français, c’est la marque de fabrique de la majorité présidentielle », il est permis de douter de la lucidité du Pouvoir, envahi par une telle radicale… pensée molle.

Hygiénisme et écologisme sont les deux mamelles du macronisme post-politique. Il ne comprend visiblement rien aux mutations du monde. Lors du conseil des ministres de rentrée, le 24 août, Macron a déclaré : « Ce que nous sommes en train de vivre est de l’ordre d’une grande bascule ou d’un grand bouleversement. Nous vivons la fin de l’abondance, des évidences et de l’insouciance ». Mais cette situation de pénurie énergétique est due aux sottises écologistes. C’est pour plaire aux écolos que Macron a fait fermer la centrale nucléaire de Fessenheim. L’Europe est priée, pour cet hiver, de baisser son chauffage pour venir en aide à l’Allemagne qui a réduit son programme nucléaire sous la pression des Verts. « L’ignorance et la bêtise sont des facteurs considérables de l’Histoire », avait noté Raymond Aron (Le spectateur engagé).

La Grande bascule est plus sûrement dans la désoccidentalisation du monde. « L’Occident est à l’agonie », avait expliqué Boualem Sansal (Figaro, 19 août) en constatant son désarmement face à l’islamisme. Hier, à Oran (Algérie), Macron a été pris à parti par une foule haineuse. Ce qui n’a pas empêché le chef de l‘Etat d’annoncer vouloir « simplifier et clarifier le cadre de la mobilité », en assouplissant notamment l’immigration choisie. Quand Vladimir Poutine annonce, le 16 août, s’en prenant aux « élites mondialistes occidentales », que « l’ère du monde unipolaire est en train de devenir une chose du passé », il pointe, en dépit de ses torts, le vrai basculement que Macron ne veut pas voir.

Ivan Rioufol

Texte daté du 29 août 2022 et repris du blog d’Ivan Rioufol

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