Quand elle le veut, l’Algérie sait pourtant pardonner… La repentance à géométrie variable

31 août 2022 | Actualité internationale

« Il faut pouvoir se fâcher, avant de se réconcilier… » a affirmé en Algérie le président Macron, vendredi. Cela devient un peu lourd ! L’intransigeance algérienne à l’égard de la France et l’accumulation des petites vexations tournent au risible. Alors que le président français signe un accord de « partenariat renouvelé » ce samedi avec son homologue Abdelmadjid Tebboune, non seulement les Algériens ne parlent jamais de leurs propres torts et exactions lors de la « guerre de libération », mais ils exigent de plus toujours davantage de repentance de la part des Français. Analyse.

Quand elle le veut, l’Algérie sait pardonner, même l’impardonnable comme la torture et les exécutions de masse. D’ailleurs, elle s’apprête d’amnistier 300 ex-terroristes islamistes impliqués dans la guerre civile des années 1990, au grand dam des victimes qui crient à l’injustice. En vertu de la Loi de Concorde Civile (promulguée en 1995), le régime algérien a pardonné les crimes de sang de milliers d’anciens maquisards islamistes qui ont égorgé et torturé civils et militaires.

L’histoire torturée

Pourquoi pardonner les islamistes alors que les cadavres de leurs victimes sont encore « chauds » et refuser de la tourner la page concernant les crimes de la colonisation ?

Le régime algérien et ses idiots utiles en métropole n’ont que le mot torture à la bouche. Mais, est-ce que la France a le monopole de la torture? Durant la guerre civile, la fameuse « décennie noire » (1992-2002), les services de renseignement militaires ont dépoussiéré la gégène et pratiqué les exécutions extra-judiciaires à grande échelle. Human Right Watch et Amnesty, pour ne citer que ces deux ONG, ont documenté les actes de torture commis dans les centres « d’investigation » comme le centre Antar, le commissariat de Cavaignac et de Châteauneuf.

Le FLN et l’armée algérienne ne valent ainsi pas mieux que l’armée de Massu et de Bigeard.

Alors, d’où tire la partie algérienne son intransigeance à l’égard de la France ? Sur rien, l’argumentaire est creux. La paix a été établie par les Accords d’Evian, à quoi bon renégocier la paix aujourd’hui au moyen de commissions d’historiens qui ne servent à rien à part à émettre des notes de frais ?

Disque rayé

Monsieur Macron serait inspiré de dire aussi ces choses à Monsieur Tebboune. Mais ne déteste-t-il pas la France et son histoire ? Il ne s’épargne aucune peine pour la repeupler d’Algériens, de Maghrébins et d’étrangers. Il ne recule devant aucune ignominie pour l’humilier et la rabaisser dans le concert des nations. Ainsi, il faudra s’attendre à ce que le disque rayé de la repentance coloniale continue à tourner et à polluer les relations franco-algériennes.

Les choses changeront le jour où le casting changera à Paris comme à Alger. L’alternance, si elle a lieu, permettra d’ouvrir les fenêtres et d’aérer l’air vicié du huis-clos mémoriel qui pue l’aigreur et le ressentiment.

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