Les « antivax » sont des antisémites : plus d’une fois, j’ai entendu cette infamie sans la comprendre. Pour avoir observé de près de nombreuses manifestations contre le passe sanitaire (puis vaccinal), je n’y ai jamais décelé une mise en cause des Juifs. Et pour cause : il n’y a aucun rapport entre eux et la politique hygiéniste du gouvernement, liée notamment à la survalorisation des vaccins anti-Covid par l’industrie pharmaceutique. Pourtant la clef de ce manichéisme est donnée ce lundi (Le Parisien) par le « provax » Mathias Wargon, chef des urgences de l’hôpital Delafontaine à Saint-Denis. Celui qui dit pratiquer « l’humour juif » se plaint : « Des meutes entières déferlent sur mon compte avec de la propagande antivax dans un langage violent, de masse (…) Je suis tout ce qu’ils détestent. J’assume parfaitement mes origines et ce que je suis (…) Le discours antivax, c’est toujours la même chose : on nous ment, les élites nous détestent et veulent nous asservir. Très vite, les élites, c’est les Juifs. L’antisémitisme s’est encore plus développé pendant la campagne électorale et l’arrivée d’Eric Zemmour (…) ».
Si l’on suit le raisonnement de Wargon, seraient antisémites ceux qui le critiquent et critiquent les élites. En revanche, s’en prendre à Zemmour ne rentrerait pas dans la définition flexible de l’antisémitisme. « Je me bats contre la désinformation », assure aussi le pourfendeur du professeur Raoult. La désinformation est liée à la manipulation des faits. Il y a peut-être des antisémites chez ceux qui refusent les vaccins anti-Covid, comme il y a des crétins partout ailleurs. Mais la désinformation est de feindre de ne pas voir là où est la haine du juif et de son « groupe racial », c’est-à-dire dans l’idéologie islamiste judéophobe soutenue par l’extrême gauche, sous couvert d’antisionisme.
Ce recours à la diabolisation du contradicteur – s’il n’est pas traité d’antisémite, il est alors jugé complotiste, obscurantiste ou idiot – est un vieux procédé totalitaire. Il est destiné à étouffer le débat et l’esprit critique au profit d’un discours unique martelé. Or les fanatiques de la vaccination de masse contre le Covid se montrent incapables de reconnaître, confrontés aux faits, qu’ils se sont trompés sur l’efficacité des injections, sans parler des effets secondaires indésirables, de l’inutilité du confinement et du passe vaccinal ou de la folie dépensière du « quoi qu’il en coûte ». « L’immunité est de courte durée », a admis, ce lundi sur RTL, l’infectiologue Bruno Lina, ex-membre du Conseil scientifique, parlant des vaccins. De fait, innombrables sont les cas d’infections et de transmissions observés chez les doublement ou triplement vaccinés.
Le sénateur Philippe Bas, qui fut partisan de la politique vaccinale, a récemment admis : « En France ce sont aujourd’hui très majoritairement des personnes vaccinées qui contractent la maladie et la transmettent. Le vaccin fait barrage dans un tiers des cas ». Ce dernier chiffre demanderait à être confirmé. Le président américain Joe Biden, vacciné quatre fois, a eu le Covid le 21 juillet. Soigné au Paxlovid (Pfizer), il a de nouveau été testé positif le 30 juillet… A quand, les excuses de ceux qui persistent à insulter ceux qui avaient bien raison de douter ?
Ivan Rioufol
Texte daté du 1er août 2022 et repris du blog d’Ivan Rioufol