Institute for Strategic Dialogue : tous unis contre la haine !

27 juin 2022 | Actualité internationale

Le 8 juin 2022, Le Monde publiait un article intitulé « Les influences prorusses en ordre de bataille » et s’appuyant sur une étude de « l’organisation indépendante Institute for Strategic Dialogue » (ISD). Dans le viseur de cette étude : des « personnes réparties dans huit pays occidentaux » accusées de « disséminer la propagande du Kremlin » et d’avoir des liens « flous » avec Moscou.

Deux Françaises sur la liste

Sur les douze influenceurs qui « répandent des discours de désinformation prorusses » identifiés par l’ISD, deux sont des Françaises : Anne-Laure Bonnel et Christelle Néant. Leur crime ? Présenter une version du conflit russo-ukrainien sensiblement différente de celle propagée par les médias de grand chemin occidentaux.

Anne-Laure Bonnel est connue pour son documentaire réalisé en 2016 sur le Donbass dans lequel elle montre que la vie des populations russes n’était pas un parcours de santé dans cette région alors encore sous le contrôle de Kiev. Fake-news, « fables concoctées par la télévision russe », selon le correspondant du Monde à Moscou, Benoît Vitkine.

Christelle Néant vit depuis six ans dans le Donbass d’où elle anime son média Donbass Insider. Elle se permet régulièrement de rappeler les liens entre Kiev et les bataillons néonazis ukrainiens, photos à l’appui. Une vue de l’esprit, circulez y’ a rien à voir !

Les passions que déchaîne dans la presse le bataillon Azov, débouchent systématiquement sur des situations totalement absurdes, comme par exemple le 30 mai, quand The Times titrait « Azov Battalion drops neo-Nazi symbol exploited by Russian propagandists » (Le bataillon Azov abandonne le symbole néo-nazi [sur son insigne] exploité par les propagandistes russes). À rien y comprendre, sauf si l’on part du principe que le quotidien de Rupert Murdoch se moque ouvertement de ses lecteurs.

L’ISD, boîte à idées contre la haine

Fondé en 2006 et principalement implanté à Berlin, Londres, Paris et Washington, l’ISD produit des études et des analyses sur ce qu’il considère comme étant les fléaux de notre temps, entre autres par la pratique du counter-narrative (la contre-narration). Ses domaines de recherche sont les suivants :

– La désinformation (désinformation électorale, climatique et sanitaire, réseaux conspirationnistes)
– L’extrémisme (extrémisme d’extrême-droite, islamisme, femmes et extrémisme)
– Polarisation et haine (islamophobie, antisémitisme, misogynie, LGBTQ)

Plus qu’un think-thank, un véritable tank destiné à broyer tous les esprits réfractaires sur son passage !

De mèche avec Facebook et Google

L’ISD est connu pour avoir lancé des projets en partenariat avec Google et Facebook dans le but de lutter contre la haine et l’extrémisme en ligne.

C’est le cas du fonds d’innovation d’un million de livres sterling créé en 2017 avec google.org dont le but est de « développer des solutions contre la haine et l’extrémisme » au Royaume-Uni. Cette enveloppe faisait partie des cinq millions de livres sterling consacrés par Google.org à cette cause au niveau mondial.

L’ISD dispose également d’un partenariat stratégique avec Facebook dans le cadre de son programme nommé Online Civil Courage Initiative (OCCI — Initiative pour le courage civil en ligne) lancé en 2016 en Allemagne puis en 2017 en France et en Angleterre. Cette initiative est « le premier effort stratégique non gouvernemental visant à organiser une réponse proportionnelle à l’échelle européenne à la haine, à la violence et au terrorisme en ligne. L’OCCI combine l’expertise de la technologie, de la communication, du marketing et du monde universitaire afin d’améliorer les compétences et la réponse civique à la haine et à l’extrémisme en ligne. »

Pour ses projets de lutte contre la haine en ligne, l’ISD peut compter sur son réseau YouthCAN (Youth Civil Activism Network), le principal réseau mondial de jeunes se consacrant à la lutte contre l’extrémisme, la polarisation, les discours de haine et la désinformation. Ils forment une communauté plus de 1 900 jeunes militants, créateurs et entrepreneurs dans le domaine de la technologie dans plus de 130 pays.

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