Si certains pensaient que le respect du pluralisme avait fait des progrès en France, ils en sont pour leurs frais. Alors que 13 millions d’électeurs ont porté leurs suffrages à Marine Le Pen lors du 2ème tour de l’élection présidentielle, le Rassemblement National et ses soutiens continuent à être stigmatisés et à être considérés comme infréquentables. Avant le premier tour, c’est Éric Zemmour qui subissait les foudres de l’oligarchie médiatico-politique. Dans cette mise au ban, les médias de grand chemin prennent toute leur part. Nous en avons parlé brièvement le 25 avril 2022. La revue de presse qui suit rentre plus dans le détail.
Le paratonnerre Zemmour
De nombreux commentateurs de la vie politique en conviennent : Éric Zemmour a durant la campagne électorale précédant le 1er tour de l’élection présidentielle servi de paratonnerre à Marine Le Pen. Les médias de grand chemin ont en effet fait feu de tout bois pour écarter le candidat Éric Zemmour du cercle de la respectabilité et l’ostraciser.
L’OJIM y a consacré quelques articles, notamment à l’occasion d’un meeting à Nantes, d’un déplacement à Marseille et d’une tribune des « journalistes-pas-complices ».
L’approche du 2ème tour de l’élection présidentielle a été marquée par un retournement de situation. De nombreux « people » et journalistes ont rivalisé d’efforts pour diaboliser le vote en faveur de la candidate du Rassemblement national.
Les médias de grand chemin en campagne pour Emmanuel Macron
Pour ne citer que deux exemples des nombreuses tribunes appelant à faire barrage à Marine Le Pen, le 15 avril, dans L’Express, un collectif de professionnels de santé exprimait « sa préoccupation quant au projet porté par la candidate du RN ».
Le 20 avril, Libération nous informait que « près de 300 personnes issues du monde du sport se sont rassemblées à la Maison du judo à Paris pour appeler à faire barrage à l’extrême droite le 24 avril ».
Mais les médias de grand chemin ne se sont pas contentés de relayer des appels à voter en faveur d’Emmanuel Macron. Nombre d’entre eux ont de façon totalement décomplexée fait eux-mêmes campagne pour le candidat LREM.
Les exemples de ce parti-pris sont innombrables :
Le 8 avril, Challenges entendait nous faire savoir « comment Marine Le Pen camoufle ses folies budgétaires ».
France 24 reprenait mot pour mots le verbatim de militants écologistes dans un article au titre inquiétant : « avec Marine Le Pen au pouvoir, “il n’y aurait aucun espoir” pour la planète ».
Le Parisien n’a également pas ménagé ses efforts pendant la campagne électorale pour orienter le choix de ses lecteurs. Le 19 avril, il s’agissait de mettre en lumière « les 5 failles du programme économique » de Marine Le Pen.
Ce qui fut jadis un journal de référence et qui est devenu un journal de déférence à l’idéologie “woke”, Le Monde, nous mettait gravement en garde le 9 avril : « abstention, extrême droite, les pièges du premier tour ».
Le Figaro, à l’image d’une grande partie de son lectorat, a multiplié les articles très critiques à l’encontre de Marine Le Pen, tout en ménageant Emmanuel Macron, présenté comme plus « raisonnable », bien qu’il ait littéralement « cramé la caisse » durant son mandat.
Le service public de radiodiffusion, fidèle à son orientation idéologique, n’a pas été en reste. Pour ne donner qu’un exemple, le 19 avril, dans un nouvel exercice de diabolisation, France Info entendait nous démontrer « pourquoi le programme de Marine Le Pen reste ancré à l’extrême droite, malgré la dédiabolisation ».
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