On a beaucoup écrit sur le « Great Reset » ou Grand Reset et sa mise en œuvre covidienne, en particulier avec l’imposition d’un système de crédit social en Europe reposant sur la vaccination obligatoire. Et avec l’accélération de la numérisation de la vie économique et sociale, c’est-à-dire du traçage informatique de la population. Mais c’est en réalité la guerre en Ukraine qui va provoquer le vrai Grand Reset que souhaitait l’État profond : un reset à la fois stratégique, énergétique, atlantiste, autoritaire, européiste, migratoire et politicien. Pour le plus grand malheur de l’Europe et de la France.
Le Great Reset stratégique
La guerre en Ukraine, quelle qu’en soit l’origine[1] ou l’issue, aboutit d’abord à couper durablement la Russie de l’Europe. Ce que souhaitaient les États-Unis, comme l’avait très bien explicité en son temps Zbigniew Brzezinski[2].
Car cette coupure renvoie aux calendes grecques « l’Europe de l’Atlantique à l’Oural », qui a toujours été le cauchemar des Anglo-Saxons car elle pouvait menacer leur thalassocratie.
Si en outre la guerre dure – puisque les Européens ont décidé, en toute irresponsabilité, de fournir des armes aux Ukrainiens au risque de nourrir une guerre civile durable pendant que les États-Unis affirment haut et fort ne pas vouloir intervenir ! –, l’Ukraine devient un foyer d’instabilité dans le heartland européen, affaiblissant tout le continent[3].
La guerre en Ukraine permet donc de parachever l’encerclement stratégique de la Russie et son isolement. Préalable nécessaire, dans l’esprit de l’État profond américain, à un conflit avec la Chine, l’autre puissance émergente.
Le Great Reset énergétique
Mais l’isolement de la Russie porte aussi en lui la précarisation énergétique et économique de toute l’Europe.
D’abord sa dépendance énergétique, car l’Europe risque à terme de se déconnecter du gaz et du pétrole russes. Sans oublier bien sûr les effets de la croisade des ONG écolos, aux financements opaques, contre le nucléaire européen !
Une dépendance énergétique qui profitera fatalement au gaz de schiste américain et aux ressources énergétiques des États musulmans sous contrôle des États-Unis. Elle deviendra donc un instrument de chantage aux mains de l’État profond.
Mais ensuite l’Europe pâtira, à la différence des États-Unis et de la Chine, des effets économiques et sociaux des sanctions qu’elle a prononcées dans son hystérie antirusse. L’Asie profitera du commerce que l’Europe ne fera plus en Russie ! Et si la France n’a quasiment aucune relation économique avec l’Ukraine, ce n’est pas le cas pour la Russie, ce qui affecte directement son agriculture et son industrie.
Le Great Reset atlantiste
La guerre en Ukraine remet en selle les partisans de l’alignement transatlantique de l’Europe et du « global Nato[4] » c’est-à-dire de l’extension permanente de l’OTAN, au moment où ils perdaient régulièrement du terrain, en particulier en France [5].
En effet, comme semble s’en réjouir le journal Le Figaro, la guerre en Ukraine « fait bouger les lignes[6] »… dans le sens souhaité par l’OTAN.
La guerre en Ukraine pousserait même la Finlande et la Suède, nous dit-on, à réfléchir à leur adhésion à l’OTAN pour « garantir leur sécurité ». Et la Suisse sort de sa neutralité pour s’associer aux sanctions « européennes ».
La propagande occidentale profite de la guerre en Ukraine pour diaboliser, avec une vigueur nouvelle, tous ceux qui refusent d’être embarqués dans la stratégie de l’OTAN, en les présentant comme « pro-Russes » ou des « soutiens de Poutine ». On allume déjà les bûchers médiatiques destinés à ces sectateurs du Mal.
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