Le samedi 15 janvier 2022, à Budapest, près de 2000 personnes – des enseignants et ceux qui les soutiennent – ont manifesté pour prendre la défense des employés acculés à quitter leur métier ou à se voir suspendus sans salaire en raison de la vaccination obligatoire.
Lors de ce rassemblement exempt de politique (partisane et/ou idéologique), outre les enseignants eux-mêmes, ont aussi pris la parole : les médecins József Tamási et Alfréd Pócs, Maître András Schiffer, avocat et ancien député libéral d’opposition (2010-2016) et le journaliste et éditorialiste Árpád Szakács, qui anime le site Erdély.ma [signifiant « Transylvanie aujourd’hui », « ma » voulant dire « aujourd’hui » en hongrois, Árpád Szakács étant originaire de cette région inclue depuis un siècle dans l’État roumain].
Fidèle à ses habitudes, la presse mainstream hongroise a maintenu un silence de mort sur cette manifestation. Árpád Szakács a durant plusieurs années été l’un des piliers des médias favorables au gouvernement de Viktor Orbán en Hongrie, et est durant ces derniers mois devenu un critique de la politique Covid du gouvernement.
Breizh-info a traduit ici son discours :
Selon la définition officielle, on désigne par « liberté de la presse » le fait que les travailleurs de la presse puissent décider des contenus appelés à paraître dans les médias qu’ils produisent en fonction de leur conscience professionnelle, de leurs propres expériences et de leur opinion, sans subir d’influences externes, de menaces ni de contraintes légales.
Or l’un des plus importants des droits civiques est celui de pouvoir librement exprimer son opinion par voie de presse, sans contrôle préalable ni limitation de cette expression par les autorités.
De nos jours, tout cela prend un air de conte de fées ou de rêverie idéaliste, mais il n’y a pas si longtemps, l’une des questions les plus importantes de l’histoire des démocraties bourgeoises des XIXe et XXe siècles était justement celle de la définition de la liberté de presse et de la liberté d’opinion.
Dans l’évolution du droit constitutionnel, l’interprétation, la définition et la défense de ces concepts ont constitué des étapes essentielles, car telle était la ligne de crête séparant les régimes d’oppression dictatoriale des démocraties bourgeoises aussi connues sous le nom de pays libres.
Car un régime qui a peur de la liberté de parole et de la liberté de pensée est de toute évidence, sans l’ombre d’un doute, né dans le péché, et dissimule de toute évidence, sans l’ombre d’un doute, des horreurs dont la révélation menace son pouvoir d’un anéantissement certain dans le cas où la lumière serait faite. C’est pourquoi un tel régime, pareil à un criminel récidiviste de la pire espèce, commettra les pires larcins pour empêcher le côté sombre de son pouvoir d’apparaître au grand jour.
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