L’autre vague – Kaboul : derrière le drame, l’agitation des immigrationnistes

20 août 2021 | Actualité internationale

Profitant de la légitime émotion suscitée par les images de l’aéroport de Kaboul envahi par des milliers d’Afghans désespérés et terrorisés par l’arrivée des talibans, les officines immigrationnistes appellent déjà à un accueil massif des « réfugiés » en provenance du nouvel état islamique. Or s’il apparaît juste et normal d’exfiltrer vers notre pays les personnes qui ont directement aidé l’armée française sur place afin de leur éviter le sort tragique des harkis, il serait totalement irresponsable, pour ne pas dire suicidaire, d’inciter à la mise en place de nouveaux flux migratoires au nom du sacro-saint principe d’accueil des « réfugiés » de tous les pays en guerre ou en difficultés.

Lors de son allocution télévisée, Emmanuel Macron a d’ailleurs cherché à rassurer l’opinion sur ce point en affirmant qu’il convenait de « maîtriser » les éventuels flux migratoires provoqués par la déstabilisation de l’Afghanistan et que la France allait, conjointement à d’autres pays européens, mettre en place une « initiative » en ce sens dont il n’a pas précisé les modalités. On peut hélas douter de l’efficacité de celle-ci au regard de la catastrophique politique migratoire de ces dernières années et du laxisme systématique du gouvernement Macron dans ce domaine.

Par ailleurs, le Haut-Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR) a demandé de son côté que soient purement et simplement interdits les renvois forcés de ressortissants afghans vers leur pays, y compris les demandeurs d’asile dont la demande a été rejetée. Une telle mesure signifierait que la France devrait conserver sur son sol tous les Afghans qui y sont entrés illégalement, même ceux qui ont commis des crimes ou des délits. Au nom de quoi la situation à Kaboul justifie-t-elle que les Français aient à subir la présence prolongée (voire définitive) de voyous étrangers ? En dehors de l’habituel masochisme occidental, il n’y a aucune justification à une telle aberration.

De son côté, le Haut-Commissariat de l’ONU aux Droits de l’homme a demandé à la communauté internationale d’apporter tout son soutien aux Afghans qui se trouvent confrontés à un « risque imminent » dans leur pays, sous le nouveau régime taliban. Même si les talibans ont annoncé une « amnistie générale » pour tous les fonctionnaires d’Etat, les Afghans « en danger » sont potentiellement des centaines de milliers (depuis le début de l’année 550 000 personnes ont été déplacées à l’intérieur du pays du fait du conflit et de l’insécurité). L’appel de l’ONU est-il une incitation à accueillir cette nouvelle masse de migrants ? C’est malheureusement à craindre.

Face à la perspective d’un afflux de « réfugiés », la Turquie, elle, se barricade et construit d’urgence un mur le long de sa frontière avec l’Iran. Un exemple que les pays européens seraient bien inspirés de suivre afin d’éviter de nouveaux drames et une nouvelle accélération de la submersion migratoire.

Xavier Eman

Article paru dans Présent daté du 18 août 2021

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