Comment l’Amérique se suicide – Les ravages du mouvement “woke” dans les écoles américaines, par Michèle Tribalat

22 juin 2021 | Actualité internationale, Société

Michèle Tribalat revient sur les travaux de Keri D. Ingraham. Cette dernière est fellow au Discovery Institute et Directrice du Institute’s American Center for Transforming Education. Dans un dossier intitulé “Education gone Wild”, The American Spectator vient de publier trois de ses textes sur l’implantation rapide des idéologies radicales du moment sur le genre, l’histoire et la race, à l’école, du primaire au lycée, parfois avant. Cette radicalisation touche les politiques scolaires, les méthodes et les programmes. Elle met en péril l’éducation des enfants et, au delà, la fabrique de la nation américaine.

Le genre

Nombre d’écoles américaines ont adhéré à – et même promu pour certaines d’entre elles – l’idée que les enfants pouvaient, dès leur plus jeune âge, s’interroger sur leur genre.

Le test de la licorne

Des outils pédagogiques tels que Gender Unicorn, dont on trouve une version française sur le site https://unicorn.mrtino.eu/, interrogent les enfants et les aident à déterminer leur genre. Son usage est très répandu au Canada et il figure dans les outils éducatifs recommandés par l’Association for Supervision and Curriculum Development (ASCD) aux États-Unis.

Dans la version française « Fais ta licorne », les enfants sont invités à déplacer un curseur sur leur « identité de genre » (femme/fille, homme/garçon, autre genre(s) (sic)), leur « expression de genre » (féminine, masculine, autre), leur « sexe assigné à la naissance » (femelle, mâle, autre/intersexe), leur attirance sexuelle, proposée évidemment en écriture inclusive (physiquement attiré.e par des femmes, des hommes ou d’autre genre(s) (sic)) et enfin leur attraction émotionnelle (mêmes items). Des enfants sont donc, parfois dès la maternelle, incités à se poser des questions qui ne sont guère de leur âge, sans que leurs parents en soient correctement informés. Dans l’Oregon, une mère, inquiète d’apprendre que son enfant en deuxième année de primaire ait dû subir un test de ce type, s’est vue répondre par le directeur de l’école que la société américaine avait failli historiquement sur la question du genre, que l’enseigner aux enfants était un progrès et que ce serait le cas tout au long de leur scolarité et dans toutes les matières.

La question des toilettes et des vestiaires

Les écoliers et étudiants de tous âges sont encouragés à choisir les toilettes de leur choix et de plus en plus de districts interdisent aux enseignants et autres employés d’y entrer pour prévenir des comportements qu’ils jugeraient inacceptables. Un garçon peut ainsi entrer dans les toilettes des filles, y rester le temps qui lui plaît et faire ce qui lui plaît sans craindre de voir débouler un adulte. Idem pour les vestiaires dans lesquels les écoliers et étudiants peuvent entrer sans tenir compte de leur sexe.

Les disciplines sportives

Les garçons qui se déclarent transgenres peuvent de plus en plus souvent jouer dans les équipes féminines, ce qui enlève aux filles toute chance de l’emporter dans la plupart des sports. Aux États-Unis, seuls douze États s’y sont opposés, neuf n’ont aucune politique sur le sujet, dix l’autorisent à condition que l’athlète ait subi un traitement médical. Mais dix-neuf États l’autorisent sans aucun contrôle sur le niveau de testostérone. Le journaliste de CNN, Devan Cole est allé jusqu’à déclarer qu’il est impossible de connaître l’identité de genre à la naissance et qu’aucun consensus n’existait sur le critère permettant d’assigner un sexe à la naissance. Déclaration qui contraignit CNN à faire marche arrière. Si l’Equity Act est voté, toutes les écoles seront obligées d’exécuter les désirs de ceux qui se déclareront transgenres. Ces derniers se verront ainsi attribuer des privilèges quasi-absolus. Les parents n’auront pas leur mot à dire.

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