03/11/2020 – FRANCE (NOVOpress avec le bulletin de réinformation de Radio Courtoisie) :
Selon un sondage Odoxa effectué dans la foulée de l’allocution du président Macron, 70% des Français approuveraient le reconfinement. Mais la position des élus est nettement plus nuancée : la prolongation de l’état d’urgence sanitaire jusqu’au 31 mars prochain, n’a été votée que par 71 députés, avec 35 voix contre (pour 577 députés) ! Quant au Sénat, il a limité cette prolongation au 31 janvier et voté un amendement selon lequel, au-delà du 8 décembre, un reconfinement ne pourra être autorisé que par la Loi. La grogne de la chambre haute avait commencé jeudi dernier lors de la présentation par le Premier ministre des nouvelles mesures sanitaires : cette présentation a été rejetée par 178 voix contre 130 et 27 abstentions. Toutefois, et malgré ces réserves, le Sénat a finalement voté, avec l’Assemblée nationale, pour le nouveau confinement.
Comment cette mesure a-t-elle été vendue à la population ?
D’abord par la diffusion quotidienne de chiffres alarmistes : le chef de l’Etat a avancé le chiffre de 400.000 morts supplémentaires si le virus n’était pas stoppé. Il n’a pourtant pas évoqué le fait que sur les 35.000 décès imputés à la COVID-19, 10.000 concernaient des décès en EHPAD qui n’ont fait l’objet d’aucun diagnostic.
Ensuite, les grands médias ont mis en exergue un sondage selon lequel le premier confinement aurait été plutôt bien vécu au plan individuel. En effet, une enquête menée par le Centre de données sociopolitiques de Sciences-Po et portant sur 1400 personnes, conclut à une perception « positive » du confinement pour les trois quarts des Français. Une sorte « d’intermède philosophique » qui aurait permis de consacrer du temps à soi et à sa famille. Ce n’est pourtant pas l’avis des professionnels de santé mentale qui ont constaté de nombreux effets négatifs : recrudescence des addictions, angoisse, dépression, frustration, colère, psychoses paranoïaques, explosions des disputes dans la sphère familiale et décrochage scolaire. La psychanalyste Sophia Kentin a déclaré pour Spoutnik News « qu’être coupé de la vie sociale rendait fou ».
Les critiques sur les conséquences économiques désastreuses vont bon train
Elles font apparaître une différence de traitement entre les petits commerces et les grandes surfaces. Le débat tourne autour de la question des produits dits « de première nécessité ». On aura gardé en mémoire certaines verbalisations abusives de personnes, sortant de magasins avec des bouteilles de Coca-Cola, lors du premier confinement. D’un côté on restreint la consommation et de l’autre, on reproche aux Français de trop épargner ! Il est à craindre que ce second confinement ne soit pas aussi facilement accepté que le premier. Trois cents intellectuels se disent atterrés par les mesures prises par le Gouvernement : dans une tribune rédigée par le sociologue Laurent Mucchielli et publiée sur le site Regards.fr, les signataires dénoncent la communication du Gouvernement sur la Covid-19. Parmi eux : Laurent Tubiana, chercheur à l’INSERM et Louis Fouché, médecin anesthésiste à Marseille.