Laetitia Avia et les discours de haine, répression et double langage

18 mai 2020 | France, Politique, Société

Nous avons déjà longuement parlé de la loi Avia, une loi liberticide de plus après les lois Pleven, Gayssot, Taubira etc. C’est fait, la loi a été votée à une large majorité (les socialistes se sont courageusement abstenus) le 13 mai 2020 par l’Assemblée nationale et devrait rentrer en vigueur le 1er juillet après avis du conseil constitutionnel. Au même moment Laetitia Avia se faisait prendre les doigts dans le pot de confiture pour tenir des propos qui auraient été censurés par sa propre loi.

Une loi liberticide

Qui est pour l’amour ? Tous, tous, tous. Qui est contre la haine ? Tous, tous, tous. Mais qui dira ce qu’est un « discours de haine » ? Un juge ? Non, un algorithme de Facebook, Google ou LinkedIn, parfois aidé par un des censeurs humains engagés par les réseaux sociaux (Facebook en compte plus de 30.000). « Tout propos manifestement haineux » devra être supprimé dans les 24h sous peine d’une amende de 1,25M€, c’est le CSA qui assurera le contrôle.

Résultat ? Les réseaux sociaux censurent déjà largement pour se couvrir. C’est ce que fait depuis longtemps Laurent Solly, censurant par exemple toute image présentant Génération Identitaire de manière neutre ou positive. On pourrait imaginer que les lignes « l’opinion publique déteste les journalistes » ou bien « l’immigration n’est pas une chance pour la France » soient considérés comme des propos « haineux » contre les journalistes ou les immigrés, clandestins ou non.

Laetitia et le pot de confiture

Dans une rencontre tenue dans le cabinet de son avocat en novembre 2019 et où un représentant de l’Observatoire était présent, Laetitia Avia avait benoîtement avoué que la loi était d’abord pour « se protéger elle-même », des attaques dont elle pourrait être victime en tant que femme d’origine togolaise. Dont acte.

La veille du vote de la loi, le site Médiapart publiait un article dévastateur pour Laetitia Avia sous la signature de David Perrotin (nos citations, sauf mention contraire sont issues de cet article), reposant sur les déclarations de certains collaborateurs (passés ou présents) de la députée. La charmante Laetitia a pour habitude d’employer des expressions qui se trouveraient censurées par sa nouvelle loi. Visite guidée.

« C’est le chinois »

Le racisme anti-maghrébin c’est mal, anti-africain c’est très mal. Mais anti-chinois ? Il semblerait que non pour Laetitia. Un de ses anciens salariés d’origine asiatique en fait les frais. Un employé témoigne « C’était son bouc émissaire, elle l’appelait parfois « le chinois » ou reprenait des clichés racistes pour parler de lui », allant jusqu’à l’accuser d’avoir détourné un chèque en avril 2018

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