« La société progressera à condition de respecter la maternité », « la société progressera à condition de respecter la paternité » et « la société progressera à condition de respecter la différence ». Sous chacune des publicités est inscrit le slogan suivant : « solidaires des plus fragiles ». Qui cela peut-il choquer? Cette campagne qui en appelle à la tolérance, à la solidarité et au respect, notamment envers les femmes enceintes, les pères de familles et les handicapés, vient d’être condamnée par un simple tweet de Mme la maire de Paris « choquée et indignée ».
La compagnie d’affichage s’est engagée à les retirer aussitôt. Qu’est-ce qu’une société qui rejette, au point de les censurer, les principes de respect de la vie, de solidarité envers les plus fragiles et les handicapés, des femmes enceintes et des pères de famille? Serait-ce une société qui vénère précisément l’inverse? « Qui veut faire l’ange fait la bête » disait Pascal. En vertu d’un humanisme bien-pensant, l’intolérance viennent encore de frapper. Chacun pense ce qu’il veut, mais au nom de quoi interdire un affichage fondé sur des valeurs qui n’ont rien de scandaleux?
Etrange idéologie qui ne supporte pas l’expression de la solidarité envers les personnes en état de faiblesse, la proclamation de l’attachement à la maternité, à la paternité et à la vie. Mais pire peut-être: le climat de peur, de lâcheté, de conformisme qui pèse sur ce pays. Dans un Etat de droit, seul l’atteinte à l’ordre public justifie une interdiction d’affichage, sous le contrôle d’un juge.
L’affichage de la solidarité envers les plus faibles porte-t-il atteinte à l’ordre public? Il a suffi, non pas d’une décision formelle susceptible de recours dans un Etat de droit, mais d’un tweet menaçant, d’un froncement de sourcil, pour que la société d’affichage baisse la tête et s’engage à retirer les affiches. La loi de la peur…
Finalement, le tribunal judiciaire de Paris a tranché en estimant que la régie Médiatransports n’avait pas le droit de décider unilatéralement de supprimer les affiches de l’association Alliance Vita. Médiatransports doit donc replacer les affiches.
Motif complet de la décision exécutoire du tribunal judiciaire de Paris ordonnant que cesse la #censure de la campagne d’@allianceVITA dans les gares et que reprenne sans délai l’affichage, sous astreinte quotidienne.#LaSocieteProgressera.
[Communiqué de presse à suivre] pic.twitter.com/lQQCdBLDEb— Tugdual Derville (@TDerville) 4 janvier 2020
Maxime Tandonnet
Texte repris du blog de Maxime Tandonnet