Ancien dirigeant et député européen du Front national, intellectuel organique de la droite identitaire, Jean-Yves Le Gallou a accordé un entretien à L’Incorrect autour du cinquième forum de la dissidence qu’il organise avec sa fondation Polémia le 23 novembre. Il aura pour thème: « Face à la dictature Macron, les voies de la résistance ».
Le Forum de la Dissidence : lieu de rencontre et de combat
Quel est l’objectif de ces forums de la dissidence que la fondation Polémia organise maintenant chaque année depuis 2015 ?
Montrer à tous qu’il faut prendre ses distances avec les institutions françaises car elle sont détournées de leurs finalités initiales. L’État a fait la France mais il la défait aujourd’hui en poursuivant les patriotes et les identitaires et en protégeant les immigrés clandestins.
La justice n’est plus rendue au nom du peuple français mais au nom du droit de tous à s’installer en France. Les médias sont de moins en moins des organes d’information et de plus en plus des instruments de propagande.
Notre objectif est aussi de mettre fin à une certaine sottise « droitarde » du genre : « j’ai confiance en la justice de mon pays », « la police avec nous », « Le Figaro est un journal de droite » et « Le Monde, un quotidien de référence »…
Et plus généralement aborder les sujets d’actualité dans une perspective de dissidence et de réinformation.
Quels ont été les résultats concrets de ces forums ?
Donner la parole à des hommes ou des femmes d’action persécutées : activistes du Printemps français, militants politiques « lâchés « par leur direction, Identitaires ou Gilets jaunes (première manière). Montrer qu’il faut se montrer solidaires des gens courageux malmenés par le Système, les aider à livrer des combats judiciaires et les soutenir financièrement dans leurs batailles.
Les forums de la dissidence sont aussi des lieux d’échanges entre hommes et femmes poursuivant des engagements parallèles. À l’heure des réseaux, les réunions « mammifères » où les personnes se rencontrent dans la vraie vie sont indispensables.
La France, dictature molle
Votre forum a pour thème la dictature Macron, que vous représentez dans votre communication sous les traits de Lénine. Comment définiriez-vous cette dictature où n’existe malgré tout pas de police politique ?
Peu de pays ont officiellement une « police politique »… Ils appellent cela une « direction du renseignement » ou une « direction de la sécurité intérieure ».
Nous, nous avons la DGSI, la direction générale de la sécurité intérieure, issue de la fusion des bonasses renseignements Généraux et de la DST qui a apporté dans la corbeille de mariage ses méthodes, celles des services spéciaux : étude des métadonnées, écoutes, manipulation, infiltration. Or la DGSI ne s’intéresse pas seulement au terrorisme islamique mais aussi à toute la droite de l’échiquier politique.
Par ailleurs la police a mis en place un dispositif de délation des délits d’opinion avec la plateforme Pharos. La France dispose d’ailleurs officiellement d’un service de censure avec la DILCRAH.
Quant à la répression des manifestations, elle a atteint avec celle des gilets jaunes des records : 4000 condamnations pénales, 1000 peines de prison, 400 peines de prison avec mandat de dépôt, 125 blessés graves, 25 éborgnés dont beaucoup de manifestants pacifiques. Je vous laisse imaginer ce que nos médias auraient dit si tout cela avait eu lieu en Russie, en Hongrie ou en Pologne !
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