11/09/2018 – EUROPE (NOVOpress)
Hier dimanche 9 septembre, 7,5 millions d’électeurs étaient appelés aux urnes pour le renouvellement du parlement suédois. L’inquiétude des grands partis était à son comble, face à la montée de « Démocrates pour la Suède », le parti de Jimmie Akesson fortement opposé à l’immigration de masse. En effet, 450 000 migrants ont été accueillis en Suède en trois ans, mais la violence et les agressions sexuelles ont augmenté dans de telles proportions que le premier Ministre, issu du parti social-démocrate a même envisagé de faire appel à l’armée pour lutter contre le crime organisé.
Mais ce parti qualifié d’extrême-droite ne fait-il pas déjà partie du paysage politique suédois ?
En effet, il détenait déjà 49 sièges parmi les 349 députés élus en 2014, soit 12,86 % des électeurs. Contrairement au mode de scrutin français, 310 députés sur 349 sont élus à la proportionnelle.
Ni le bloc « rouge et vert » du Parti Social Démocrate de Staefan Löfven, auquel appartient le premier Ministre sortant, ni le bloc modéré des conservateurs de Ulf Kristersson, n’obtiennent la majorité au Riksdag.
Et quels sont donc les résultats définitifs ?
Le Parti Social Démocrate a enregistré son plus mauvais score depuis plus d’un siècle avec 28,4 % des voix. Il est suivi de peu par les conservateurs qui emportent 19,8 % des voix. Quant au parti qualifié d’extrême-droite, les Démocrates de Suède, il arrive en troisième position avec 17,6 % des voix. Toutefois, l’écart entre ces deux derniers partis n’est que de 30 000 voix, alors que l’on ne connaît pas encore le résultat du vote des 200 000 suédois résidant à l’étranger. Ira-t-on vers un UMPS à la suédoise ou vers une union des droites ? L’avenir nous le dira bientôt. Et Marine Le Pen a twitté hier soir : « Encore une mauvaise soirée pour l’Union Européenne ! ».