21/12/2017 – FRANCE (NOVOpress avec le bulletin de réinformation de Radio Courtoisie) :
Ce sont des accusations médiatiques sans précédent qui pèsent sur la tête de Gérard Collomb. En effet, certains journalistes n’hésitent pas à affirmer que les deux circulaires émises par la place Beauveau le 12 décembre dernier vont jusqu’à vouloir faire respecter le droit relatif à la situation des clandestins présents illégalement sur le territoire !
Allons un peu au-delà du sarcasme : que contiennent exactement ces deux circulaires ?
Malgré l’émotion qu’elles ont pu susciter au sein d’une certaine presse, ces circulaires ne contiennent en réalité rien d’exceptionnel. Rien de nouveau, en tout cas, en matière de droit. Le ministre de l’Intérieur a d’abord demandé à l’Office Français de l’Immigration et aux préfectures de contrôler plus étroitement la situation des personnes disposant d’un hébergement d’urgence. En clair, les associations qui proposent un hébergement aux clandestins qui ont été déboutés du droit d’asile devront rendre des comptes plus précis de leur action. Et les reconduites aux frontières devront être plus systématiques. La second circulaire fixe un objectif national de mobilisation de 20 000 logements destinés aux bénéficiaires d’une protection internationale, et ce d’ici à la fin 2018. Il s’agit donc d’un plan de logement qui vise à répartir 20 000 immigrés supplémentaires sur le territoire national.
Pourquoi ces circulaires ont-elles fait autant parler d’elles ?
A vrai dire, c’est difficile à dire puisqu’elles semblent aller dans le sens de la politique du président depuis son arrivée à l’Elysée. Emmanuel Macron avait en effet déclaré en juillet vouloir conduire « une vraie politique de reconduite aux frontières », souhaitant que la France reconduise « de manière intraitable celles et ceux qui n’ont pas de titre ». Cette politique avait déjà ému les lobbies immigrationnistes, relayés par une partie de la presse. Pourtant, il ne s’agissait déjà ni plus ni moins que de vouloir appliquer la loi. Ces circulaires constituent enfin une preuve de la volonté gouvernementale sur ce sujet. Et encore, elles ne règlent pas toutes les questions, notamment en matière de droit européen, puisque le sort des clandestins qui ont effectué des demandes d’asile dans d’autres pays de l’Union n’est pas encore scellé. Et de toute manière, l’histoire politique récente a montré qu’en matière d’immigration, le bilan doit s’établir sur les faits et jamais sur les discours ni même sur les textes.