18/12/2017 – ÉTATS-UNIS (NOVOpress avec le bulletin de réinformation de Radio Courtoisie) :
Jeudi 14 décembre, la Commission fédérale des communications, autorité américaine chargée des télécoms, a voté par 3 voix contre 2 de mettre fin au principe de neutralité du net. Le débat a fait rage outre-Atlantique tandis qu’on en parle très peu en France.
Mais qu’est-ce que ce principe la neutralité du net ?
Ce principe a été énoncé par le juriste américain Tim Wu en 2003. Ainsi, les flux d’informations ne peuvent être ni bloqués, ni dégradés, ni favorisés par les opérateurs de télécommunications.
Imaginons-nous qu’internet est un circuit d’autoroutes. Pour y circuler, il suffit de souscrire un abonnement à un opérateur de télécommunications. Pas besoin de frais supplémentaire pour accéder à des contenus en particulier, tels que les réseaux sociaux ou les services de vidéos à la demande.
En quoi la fin de ce principe est-il un bouleversement sur internet ?
Désormais, les opérateurs sont autorisés moduler la vitesse de débit internet en fonction du contenu auquel on souhaite accéder.
Les partisans de la neutralité du net craignent de voir apparaître un internet à deux vitesses. Les opérateurs pourraient demander des frais supplémentaires aux entreprises pour une meilleure vitesse de débit. Les jeunes entreprises seraient désavantagées, ou encore celles qui ont le moins de moyens financiers.
Les adversaires de la neutralité y voient donc un frein à l’innovation, voire un risque de contrôle par les propriétaires des réseaux télécoms, et in fine par l’État.
Et quel impact la fin de la neutralité du net aux États-Unis peut avoir en France ?
Depuis des directives adoptées en 2015, l’Union Européenne garantit ce principe par la non-discrimination des contenus transmis sur le réseau et la libre consultation et diffusion des contenus.
Cependant, on peut imaginer que les opérateurs télécoms, comme Orange, feront pression en Europe pour obtenir plus de libertés dans leur action.