Résister au pourrissement des institutions

16 avril 2017 | France, Politique, Société

La campagne présidentielle aura, du moins, eu le mérite de montrer aux Français de droite, naturellement respectueux des institutions, que, parfois, trop souvent, ces institutions étaient utilisées à des fins dévoyées.

Il est vrai qu’il est assez malsain de devoir s’opposer à l’institution judiciaire, socle de l’État de droit. Mais il est bien plus malsain encore que le pouvoir politique utilise cette même institution judiciaire pour son propre intérêt partisan. Et il est aussi particulièrement grave que les affinités politiques de certains juges dictent leurs décisions juridiques.

Par définition, la justice doit être équitable et s’accommode mal du « deux poids, deux mesures » que nous constatons souvent.

Tout dernièrement encore, dans une délicate discrétion médiatique, Mme Éliane Houlette, la désormais célèbre « patronne » du Parquet national financier, a refusé d’ouvrir une enquête sur l’éventuel « cabinet noir » de l’Élysée, ainsi que sur les trafics d’influence et autres infractions décrites dans le livre « Bienvenue place Beauvau ».

Le motif de ce refus est clair et Mme Houlette l’a expliqué par écrit aux parlementaires de droite, emmenés par Bruno Retailleau et Christian Jacob, qui lui demandaient de se saisir du dossier : les données du livre « sont trop imprécises et manquent trop d’étai pour pouvoir justifier l’ouverture d’une enquête préliminaire ».

Soit. Mais alors comment justifier l’ouverture rapide d’une enquête préliminaire, après les révélations non moins imprécises du « Canard enchaîné » sur les emplois « présumés fictifs » (comme disent les médias, en piétinant allègrement la présomption d’innocence dont ils se gargarisent par ailleurs !) des proches de François Fillon ?

Soit Mme Houlette n’ouvre effectivement d’enquête que lorsqu’on lui fournit des éléments précis. Auquel cas, il faut supposer que le « Canard enchaîné », parallèlement à son article sur l’emploi de Mme Fillon, a fait passer au parquet des éléments plus tangibles, déterminant le PNF à ouvrir l’enquête.

Mais, alors, cela signifie que le « Canard » s’est comporté comme un auxiliaire de police et de justice, en violation de la charte de déontologie des journalistes… et que le parquet est complice d’une telle violation.

Soit Mme Houlette considère que des éléments nébuleux sont suffisants pour ouvrir une enquête sur un homme de droite, mais pas sur un homme de gauche, et c’est inqualifiable de la part d’un haut magistrat.

Dans les deux cas, cela traduit un inquiétant dévoiement de nos institutions.

Alors entendre M. Hollande, Mme Hidalgo ou M. Cazeneuve tancer les électeurs de droite comme des enfants mal élevés parce que ces derniers ont le front de s’étonner de tels dévoiements est assez mal venu !

Si ces braves gens veulent rendre service à la justice, je ne vois qu’une façon de faire : purger cette institution des voyous qui l’ont colonisée, notamment par l’intermédiaire du Syndicat de la magistrature.

Dans un État de droit fonctionnant correctement, il serait, en effet, assez logique qu’un syndicat de magistrats qui se vante publiquement d’encourager la « discrimination positive » dans les jugements de ses membres, qui insulte les parents des victimes de son laxisme, ou qui appelle à ne pas respecter la loi votée par l’Assemblée, soit dissous. Ce serait un bien pour l’État, pour les citoyens – et aussi pour les juges qui cherchent à juger selon le droit et qui sont injustement objets de méfiance de la part des Français !

Guillaume de Thieulloy

Texte repris du site de : Les4verites.com

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