22/03/2017 – FRANCE (NOVOpress) : A rebours de la quasi-totalité de la presse française, l’hebdomadaire Minute, qui a décalé son bouclage pour pouvoir commenter le débat de TF1, estime que celui-ci a marqué « la fin de l’illusion Macron » et que l’on pourrait bien avoir un second tour entre Marine Le Pen et François Fillon.
Emmanuel Macron, écrit Minute, a « enfin montré ce qu’il avait dans le ventre : rien ! Rien d’autre que du vent, des paroles vides de sens, une suite de formules creuses, les mêmes banalités que celles qu’il sort lors de ses meetings mais sans, cette fois, qu’il y ait de “team ambiance“ pour masquer l’inanité de ses propos derrière des exultations sur commande. »
« Non seulement Macron n’avait rien à dire, mais en plus il le disait mal, multipliant les fautes de grammaire et de conjugaison, au point qu’on ne serait pas étonné d’apprendre que c’était lui qui, depuis 2012, écrivait les discours de François Hollande. »
« Durant la première heure, Macron le flamboyant, Macron la superstar, semblait perdu. Tellement apeuré, tellement paniqué par l’idée de commettre un faux pas, qu’il récitait face caméra, comme à l’exercice auquel des répétitions avaient dû le contraindre, des éléments de langage appris par cœur. Ensuite il s’est détendu et on ne jurerait pas que cela lui ait beaucoup plus réussi, tant il n’avait toujours rien à dire, sinon pour contrer Marine Le Pen, ce que Jean-Luc Mélenchon fera toujours bien mieux que lui. »
« Dimanche dernier, dans le Journal du dimanche, Macron avait expliqué : “Si être populiste, c’est parler au peuple sans passer par le truchement des appareils, je veux bien être populiste.“ Lundi soir, il a parlé au peuple les yeux dans les yeux et on voit mal comment le peuple a pu comprendre quelque chose à ce qu’il disait, entre “il faut savoir raison garder“, quand il était questionné sur la justice – ou sa proposition pour le moins curieuse de “police de sécurité quotidienne“ (sic !) – et sa “politique réaliste en matière migratoire“ opérant un tri tout aussi étrange entre “ceux qui ont les titres“ et “ceux qui « n’ont pas les titres“. On aurait dit un clandestin essayant d’apitoyer sur son sort à force de “j’ai pas les papiers !“. »
Un article à lire en intégralité dans Minute n° 2884 daté du 22 mars 2017