18/03/2017 – FRANCE (NOVOpress avec le bulletin de réinformation de Radio Courtoisie) :
C’est le septième rapport, en trente ans, qui vient de sortir. Il révèle avant tout l’impuissance de l’Etat à prévenir la radicalisation de certains imams venus de l’étranger. Ce rapport a été remis hier aux ministres de l’Intérieur et de l’Education nationale, respectivement Bruno Le Roux et Najat Vallaud Belkacem.
Qui sont les noms qui sont à la tête de ce dossier ?
L’islamologue Rachid Benzine et les professeurs d’université Catherine Mayeur Jaouen et Mathilde Philip Gay, les trois auteurs très autorisés sur le sujet.
Quelles sont leurs conclusions ?
Leur diagnostic d’une situation complexe tient en deux idées forces : la formation de l’écrasante majorité des quelque 1 800 imams actifs en France échappe à tout contrôle sinon à celui des fédérations musulmanes ; la tentative de renforcer la formation universitaire en islamologie pour travailler à la déradicalisation voit plutôt les quelques apprentis imams qui s’y rendent, contester cette lecture universitaire du coran. Ils la récusent même en bloc : « Les enseignants du supérieur se heurtent à des contestations croissantes ».
Ce rapport apporte-il des choses nouvelles par rapport aux précédents ?
Non pas vraiment, il est une longue liste d’empêchement des matières à étudier, car selon eux, l’Etat n’a pas vocation à contrôler les instituts de formation théologiques (…) ni à déterminer le programme de leurs enseignements. L’Etat laïque n’est pas théologien.
Que proposent les savants donc ?
La création d’« Un label interne au culte musulman ».
Donc, hors de contrôle… Rien d’autre n’a été mis en avant ?
Si, le rapport a relevé l’existence de diplômes universitaires de recherche sur les religions et donc entre autres la religion musulmane. Mais cependant, grâce à la magnifique politique d’assimilation portée par nos gouvernants successifs, les quelque 1 800 imams concernés ne parlent pas bien le Français, ces diplômes sont donc inutiles pour eux.
Il est aussi à noter l’émergence d’une idée qui est celle de faire une faculté de théologie coranique avec toutes les tendances de l’islam… cependant, cela reviendrait à créer une université Al hazar à la française. Mais, d’après Philippe Loiseau, prêtre qui y a passé du temps, ces universités qui se veulent modérées deviennent de plus en plus radicales.