Le gouvernement québécois ne semble plus savoir quoi faire pour promouvoir le vivre-ensemble et le multiculturalisme. Après une première campagne de publicités télévisuelles visant à promouvoir l’apport des immigrants, il vient d’en lancer une seconde vague avec cette fois des immigrants qui racontent leur parcours et leur adaptation.
En parallèle, une pièce de théâtre produite par le Théâtre Parminou, Qui a tué Freebird, a été présentée en grande pompe, plusieurs ministres étant présents lors de la première. Cette pièce, co-écrite avec des élèves du lycée, n’est pas encensée pour sa valeur artistique, mais bien parce qu’elle cadre dans le plan d’action gouvernemental intitulé La radicalisation au Québec : agir, prévenir, détecter et vivre ensemble. Pour le gouvernement, instrumentaliser des jeunes pour leur faire promouvoir le multiculturalisme ne semble causer aucun problème éthique.
Le chef de l’opposition, Jean-François Lisée (Parti québécois), qui s’était fait élire grâce à un discours populiste et relativement identitaire, semble quant à lui avoir changé son fusil d’épaule et exige désormais la création d’une escouade d’enquêteurs pour déceler la « discrimination à l’embauche ».
Il ne s’agit évidemment pas de remettre en question les quotas obligatoires dans certains domaines forçant les employeurs à engager des membres des communautés visibles, mais bien de sanctionner ceux qui préféreraient engager des « de souche » malgré toutes les incitations à ne pas le faire. Dans de nombreux domaines, le gouvernement offre des congés fiscaux pour les compagnies embauchant des nouveaux venus.
Remi Tremblay
Article paru dans le quotidien Présent