17/02/2017 – FRANCE (NOVOpress avec le bulletin de réinformation de Radio Courtoisie) : L’Académie française a exprimé son opposition au slogan choisi pour la candidature de la ville de Paris aux Jeux olympiques de 2024, « Made for sharing », soit « venez partager » en français. Dans un communiqué, l’Académie rappelle malicieusement que « ce slogan a déjà été utilisé lors de campagnes publicitaires pour les bonbons de la marque Quality Street [voir la vidéo ci-dessous], les biscuits Cadbury Snaps et les pizzas à découper de la chaîne Burger King » !
Or, poursuivent les Immortels, « les Jeux olympiques modernes ont été fondés en 1894 par le baron Pierre de Coubertin » et « l’article 23 de la Charte olympique dispose que “les langues officielles du Comité international olympique sont le français et l’anglais“ – dans cet ordre. » En conséquence, l’Académie française « exprime à l’unanimité sa réprobation devant la décision du comité d’accorder la priorité à la langue anglaise pour porter la candidature olympique de la ville de Paris ».
Et la fronde s’étend. Ce matin, sur RTL, Bernard Pivot, président de l’Académie Goncourt, a estimé que ce slogan était « une faute, une ânerie, une erreur » : « C’est une faute contre la langue française qui est une langue olympique, c’est une ânerie car même dans la langue de Shakespeare ce slogan est d’une grande platitude et enfin c’est une erreur car dans leur arrogance les pays anglophones vont trouver normal que les Français s’expriment en anglais alors que les pays francophones vont s’indigner que Paris, capitale de la francophonie fasse la courbette devant la langue qui n’est pas seulement celle de Shakespeare mais celle de Donald Trump. »
De plus, l’affaire va désormais être portée… devant la justice ! Estimant que le slogan anglais est une « insulte grave à la langue française » et constitue « une violation de la Constitution », trois associations de défense de la langue française vont déposer, lundi, une assignation devant le tribunal administratif de Paris. L’avocat des associations, Maître Emmanuel Ludot, a par ailleurs saisi Jacques Toubon, en sa qualité de Défenseur des droits, « afin qu’il réclame lui aussi le retrait du slogan mais aussi celui du compte à rebours et de la chanson, là encore en anglais, qui accompagnaient la cérémonie de lancement le 3 février, face à la tour Eiffel ».
Premier cas de dopage aux JO de 2024 : le slogan de Paris aux anabolisants anglo-américains.
— bernard pivot (@bernardpivot1) 6 février 2017