08/02/2017 – FRANCE (NOVOpress avec le bulletin de réinformation de Radio Courtoisie) : Les créanciers de la Grèce s’inquiètent à nouveau. C’est le Fonds monétaire international qui craint que le pays hellénique n’aille dans le mur. La rigueur budgétaire imposée à la Grèce pourrait être excessive selon des experts du FMI, qui plaident pour que la Grèce soit autorisée à rester en deçà d’un excédent primaire de 3,5 %.
Qu’est‑ce qu’un excédent primaire ? Avoir un excédent primaire signifie que le solde public est positif, avant la prise en compte des intérêts de la dette. Plus la dette est élevée, comme c’est le cas en Grèce avec près de 180 % du produit intérieur brut, plus les taux d’intérêt sont élevés, et plus il faut avoir un excédent primaire élevé pour réduire son taux d’endettement. Mais un excédent primaire de 3,5 % implique pour les Grecs de se serrer la ceinture, ce qui pourrait faire échouer les espoirs de reprise économique.
C’est la raison pour laquelle le FMI envisage d’alléger cet objectif, voire de cesser sa participation au plan d’aide si la Grèce reste dans le marasme compte tenu de son fardeau de dette.
Si le FMI sort du jeu, l’Union européenne risque de devoir financer encore davantage la Grèce, ce qui n’est pas du goût du ministre des Finances allemand, Wolfgang Schäuble, qui a menacé, en cas de retrait du FMI, de faire voter le Bundestag sur un nouveau plan d’aide à la Grèce. Or en période pré‑électorale, un tel vote pourrait être rejeté. Ce qui pourrait enfin conduire à se pencher sérieusement sur la solution d’une sortie de la Grèce de la zone euro.
Mais Schäuble ne semble pas avoir le soutien nécessaire en interne pour durcir le dialogue : la commission parlementaire compétente du Bundestag a fait savoir qu’un nouveau vote du Bundestag ne serait pas juridiquement requis en cas de retrait du FMI.