C’est un ancien journaliste du Figaro qui témoigne sur Radio Notre Dame. Sa messe de Noël lui reste toujours en travers de la gorge. Ce soir-là, le curé de la cathédrale de Sisteron a tendu le micro à sept musulmans vêtus comme des salafistes qui ont récité des sourates coraniques au pied de l’autel.
Voici l’histoire surréaliste que Victor Loupan a relatée le 13 janvier dernier dans l’émission Le Débat de la semaine sur Radio Notre Dame. Les faits se sont déroulés le soir de la messe de Noël dans la cathédrale Notre-Dame-des-Pommiers de Sisteron (Alpes-de-Haute-Provence), chef-d’œuvre roman provençal du XIIe siècle, l’un des plus grands édifices religieux de Provence. Victor Loupan assiste à la messe de la Nativité où se trouvent de nombreuses familles, avec sa femme, sa fille et son petit-fils. A la fin de la messe, le prêtre déclare qu’il veut « remercier nos amis musulmans » présents dans l’assistance et les invitent à s’avancer au pied de l’autel : « Venez, venez nous dire quelques mots, mais si, ne soyez pas timides. »
Aussitôt sept barbus, pas timides du tout (ils le sont rarement) « habillés comme des salafistes », témoigne Victor Loupan, calotte islamique, robes et barbes, s’avancent dans la nef. Le prêtre commence par les faire applaudir par les fidèles. Puis il leur tend son micro et les invite à s’exprimer. Ils se placent alors en arc-de-cercle devant l’autel, autour de celui qui est manifestement leur chef et qui s’adresse à la foule expliquant que le Coran contient de nombreuses sourates qui parlent du « prophète » Jésus et de Marie.
« J’ai blêmi quand j’ai entendu ça, raconte Victor Loupan, car je suis l’éditeur du livre du père Jourdan, Dieu des chrétiens, Dieu des musulmans, j’en connais un peu un rayon… Nous avons eu droit à un prêche coranique, un prêche islamique, le soir de Noël devant une église pleine de familles catholiques provençales. […] J’ai sorti mon chapelet et j’ai prié pour ne pas entendre un prêche salafiste la nuit de Noël, puis je suis sorti. »
Le diocèse de Digne a été alerté par les paroissiens. Plusieurs lettres scandalisées sont également arrivées à la mairie. Réponse du vicaire du diocèse, le père Christophe Disdier-Chave : le curé de Sisteron « est connu pour son attachement au dialogue entre toutes les cultures et toutes les religions ». Bravo ! Quelle belle leçon de relativisme et de reniement de notre foi précisément un soir où l’église est pleine de chrétiens qui n’y vont qu’une ou deux fois par an. La prochaine fois ils n’iront plus du tout.
Notre grand regret, c’est qu’il ne se soit pas trouvé un seul paroissien (ou dix) pour foutre ces barbus dehors avec le curé et leur rappeler que la dernière fois que des islamistes se sont approchés d’un prêtre dans l’une de nos églises c’était pour l’égorger. Ça ne remonte pas aux croisades, c’était en juillet dernier.
Caroline Parmentier
Article paru dans Présent daté du 1er février 2017