16/01/2017 – FRANCE (NOVOpress)
Dans un entretien accordé à l’hebdomadaire “Le 1”, Christiane Taubira déclare ceci : “Elle (la gauche) s’est soumise à l’hégémonie culturelle de la droite, au sens où l’a analysée Gramsci, en adoptant ses codes et son langage“.
Pour Maxime Tandonnet, si l’on ne peut nier que les idées de droite ont conquis la majorité de l’opinion publique, les “élites” actuelles ont encore du mal à tourner la page.
Il existe une pensée dominante dans le monde médiatique, en particulier le service public radio-télévision qui semble héritée de la révolte de mai 1968 et de son mot d’ordre: “il est interdit d’interdire”. Elle correspond aussi au monde issu de la fin du communisme, en 1990, qui fait de l’individualisme, de l’argent roi, et du libre arbitre, les valeurs suprêmes du monde occidental. L’autorité, l’Etat, la nation, les frontières sont considérées comme les péchés suprêmes. On prône une société de l’individu roi, du consommateur, le rejet des contraintes, les minorités contre l’unité nationale. Toute vision qui ne correspond pas à cette approche, est qualifiée de réactionnaire ou populiste, vouée aux gémonies, diabolisée. Il est difficile de dire si cette idéologie dominante est vraiment de droite ou de gauche. Elle se dit de gauche, mais de fait, elle est à l’opposée des valeurs traditionnelles de gauche, axées sur le collectif, la nation et l’étatisme. Cette vision prédomine aujourd’hui dans les médias.
Christiane Taubira pense que la droite a gagné la guerre idéologique alors que la victoire est encore loin https://t.co/OCfVBjIYoL pic.twitter.com/nOMMssOlx1
— Atlantico (@atlantico_fr) 15 janvier 2017